Lancés il y a quelques mois, les travaux d’élargissement et de revêtement de la route d’Ichabanene dans la commune de Tizi n’Bberber avancent à pas de tortue devant l’inquiétude des passagers et des automobilistes. Les usagers de cette route, qui sont généralement les habitants de Tazrourt et Ouagaz, ne cessent pas de s’interroger sur les raisons de ce retard et les conditions d’octroi du projet à l’entreprise en charge. Sur une distance de près 8 Kms que compte ce projet ayant coûté une enveloppe financière de 7 milliards de centimes, seulement quelques 10 ouvriers y sont réquisitionnés avec des matériaux pour le moins de ce que l’on puisse dire traditionnels et dérisoires. Rencontrés, les habitants de ces deux hameaux racontent leur calvaire quotidien et les difficultés rencontrés pour rallier la ville d’Aokas, s’y rendant, depuis le lancement des travaux à pied faute de transport. Eux qui hésitent même d’utiliser leurs propres véhicules sur cette route glissante sous l’effet des pluies et de la boue. « À cause des travaux qui ne veulent pas finir, les transporteurs hésitent de s’aventurer sur cette route boueuse pleine de nids de poules et de crevasses. Nos enfants s’exposent ainsi à la pluie et les dangers de la route pour rallier à pied leurs classes à Aokas », martèle un père de famille. « Nous avons mis les élus locaux et le chef daïra au courant des souffrances causées par ce retard, mais sans suite concrète puisque les travaux sont toujours restés au même rythme», a déclaré un autre citoyen.
Salim Nasri

