Les élèves suivent leurs cours le ventre creux, pour la majorité d’entre eux, ou en se contentant de casse-croutes expédiés dans l’encoignure d’une salle ou à l’angle d’une ruelle, pour les mieux nantis, et cela hiver comme été.
Implanté au chef-lieu de la daïra, le collège Moussi Ahcène, en plus d’évoluer dans un environnement des plus pollués à cause du fait que des dépotoirs sauvages l’entourent et qu’il soit mitoyen d’un terrain vague transformé en… urinoir, affiche aussi quelques manques durement ressentis, tel que celui d’une cantine scolaire, pourtant indispensable pour les 500 élèves qui viennent de nombreuses localités éloignées, à l’image des villages d’Ath Ivrahim, Zouzamen et Vou Mejvar, pour ne citer que ceux-ci. Des élèves qui suivent leurs cours le ventre creux, pour la majorité d’entre eux, ou se contentant de casse-croutes expédiés dans l’encoignure d’une porte ou à l’angle d’une ruelle, pour les plus nanties, et cela hiver comme été. Bizarrement, les autorités locales continuent de faire la sourde oreille aux dizaines de requêtes des parents d’élèves qui réclament une cantine pour leurs enfants, un droit fondamental pourtant. Et malgré la disponibilité d’un terrain domanial mitoyen et qui avait même fait l’objet d’un choix, il y a plus de 03 ans, pour accueillir le projet d’une cantine, selon quelques parents rencontrés à proximité de cet établissement. Mais, selon ces derniers, on ne retrouve nulle trace de documents inhérents à ce projet. Nos interlocuteurs soulignent aussi le fait que c’est l’un des rares établissements scolaires de la région à ne pas bénéficier d’une cantine, malgré ses 27 ans d’existence, sachant qu’il a été mis en service en 1985. Sur un autre volet, nous apprenons, d’une source proche de cet établissement, qu’au départ, l’édifice était destiné à servir d’école primaire et qu’il a été reconverti en CEM pour réduire la pression sur le CEM Amrouche Mouloud de la nouvelle ville. Dans tout les cas de figure, ce CEM, vu le nombre élevé des élèves qu’il accueille, dont la majorité sont issus de familles aux revenus modestes et résident loin, et vu aussi de la disponibilité d’un terrain qui répond à toutes les conditions exigées pour ce genre d’infrastructures d’accompagnement, telle que la situation juridique du terrain, sa surface largement suffisante et son emplacement mitoyen du lycée, il n’y a aucune raison à ce que cette cantine ne soit pas réalisée dans les meilleurs délais pour mettre fin au calvaire des apprenants. Les parents d’élèves font appel au wali afin de mettre un terme à cette situation.
Oulaid Soualah