La SDC mise à l’index

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Les coupures d’électricité se  font de plus en plus persistantes et longues  à travers diverses contrées  de la Kabylie.

L’arrivée de l’hiver remet sur le tapis les reproches faits à la société de distribution du centre qui semble très loin de répondre aux attentes des populations locales : « nous sommes las de revivre le même cauchemar été comme hiver. Mais qu’est ce qui a donc été fait ? Pendant tout l’été nous avions subi un véritable calvaire, et le voilà qui se répète encore en ce début d’hiver», se plaignent, de partout, des abonnés, exaspérés de passer leurs journées et soirées dans le noir. La municipalité d’Aït Yahia Moussa est privée d’électricité depuis mercredi. Et ça n’a pas été sans conséquences. « Tout est fermé. Aucun boulanger n’a ouvert depuis. Nous souffrions du froid et voilà que nous n’avons plus d’électricité », telles sont les paroles qui reviennent sur toutes les lèvres. « Nous avons passé la nuit de mercredi dans le noir. Avant-hier jeudi, le courant a été rétabli et quelques heures après, ce fut le noir à nouveau », regrette ce fonctionnaire de l’APC. Tous les citoyens sont unanimes à dénoncer ces coupures. « Vous imaginez, des femmes ont accouché dans le noir à la maternité du chef-lieu ! Cela s’est produit ce week-end », révèlera pour sa part un président de comité de village. Les villages Ibadissen, Aït Argane et Aït Abdelmoumène, dans la localité des Ouadhias, ont aussi subi les premières précipitations au rythme des coupures électriques. Si certains hameaux ont vu le courant se rétablir après plusieurs heures, d’autres n’ont pas eu cette chance. Au nord de la wilaya, aussi, on se plaint de la SDE. Plusieurs villages de la localité de Fréha et d’Azazga ont passé la nuit de jeudi à la bougie. A Imezizwou, jusqu’à hier matin, le courant n’était toujours pas rétabli, la coupure durait depuis la veille. Le comble est que même le chef-lieu de la wilaya n’a pas échappé au noir. Tout l’après-midi de jeudi, les résidents du Boulevard Krim Belkacem n’avaient pas d’électricité. Dans la banlieue, plus précisément à Tala-Athmane, une localité également rattachée à la municipalité de Tizi-Ouzou, ces coupures sont devenues une contrainte que les habitants subissent au quotidien. Depuis mardi dernier, c’est le noir total à chaque tombée de la nuit. « C’est trop. Dès 18 heures, l’électricité disparaît comme par enchantement. Avant, on avançait comme cause la surcharge des climatiseurs, et maintenant ? Ce qui me révolte le plus c’est d’entendre les responsables faire la morale aux gens, à travers la radio, en leur conseillant de bien nettoyer leurs chauffages à gaz avant de le mettre en marche. Mais nous, nous voulons savoir quand on va nous régler ce problème d’électricité. Et pourquoi rien n’est fait depuis toutes ces années », peste cet industriel dont l’usine est implantée dans la région.

Amar Ouramdane, B. K et K. F.

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