S’exprimant sur l’importance et les retombées d’une telle institution, le ministre du Commerce a indiqué que ce conseil jouera le rôle “d’arbitre” dans le domaine de la concurrence économique, en ce sens qu’il veillera à réguler la compétitivité sur le marché et les transactions commerciales et à prendre en charge les doléances des opérateurs économiques.
Par ailleurs, le ministre a affirmé que l’Etat « veille à la protection du pouvoir d’achat du citoyen en consacrant chaque année 250 milliards de dinars au soutien des prix des produits de base comme le lait, le blé et le sucre ». Le ministre a affirmé que ce soutien allait se poursuivre grâce à la disponibilité des ressources, ajoutant qu’il était cependant « nécessaire de soutenir en parallèle la production nationale et renforcer le secteur de l’agriculture et la sécurité alimentaire ». M. Benbada a relevé cependant que le soutien des prix a conduit à l’apparition de certains phénomènes négatifs tels le gaspillage (le pain notamment) et la contrebande au niveau des frontières (essence notamment). S’agissant des prix des fruits et légumes, le ministre a indiqué que les prix de certains produits saisonniers étaient élevés mais qu’ils devront baisser avec l’arrivée, fin janvier- début février, des récoltes des serres et des récoltes de saison en mai. M. Benbada a insisté sur la nécessité de consacrer de plus grands investissements dans les cultures locales pour couvrir la demande nationale en changeant le mode de consommation du citoyen qui réclame désormais tous les légumes tout au long de l’année. Par ailleurs, concernant la problématique de la désorganisation du secteur du commerce, le ministre du secteur a été catégorique en affirmant que c’était en cours de « résolution définitive ». C’est du moins, ce qu’a assuré Benbada, ajoutant que plus de la moitié des décisions prises dans ce sens, sont déjà appliquées ou en cours de l’être. D’ailleurs, ce fut le même argumentaire tenu lors de la rencontre de concertation regroupant le gouvernement, la centrale syndicale et les représentants du patronat, où M. Benbada avait indiqué que plus d’une vingtaine de textes destinés à réorganiser le secteur commercial avaient été promulgués en l’espace d’une année et demi.
Par ailleurs, le renforcement du contrôle du commerce extérieur dans le cadre de la protection de la production nationale a permis de refouler quelques 4 500 conte neurs en 2011. En parallèle, les pouvoirs publics introduisent progressivement les nouvelles normes nationales et internationales liées toujours à la protection du produit national et la limitation des importations, alors que le Conseil national de la concurrence devrait être opérationnel dès demain mardi, a encore affirmé M. Benbada. Il a appelé les opérateurs économiques nationaux à s’impliquer dans cette
démarche en améliorant leurs compétitivités et conformités aux normes internationales pour contribuer à la promotion de la production nationale.
F. Z.