Le Css Assirem olympique d’Assi Youcef dans la tourmente

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Avec le désert culturel qui prévaut dans la Commune, le peu d’activités qui viennent parfois agrémenter le quotidien des jeunes est le bienvenu. Des initiatives ne manquent pas pour tenter tant bien que mal de soutirer les jeunes aux fléaux sociaux qui avancent à pas de géant tant les conditions sont favorables.Beaucoup de clubs des arts martiaux ont vu le jour et se sont même imposés sur l’échelle nationale, voire internationale. Certains continuent à mener leur combat contre vents et marées, tandis que d’autres n’ont pas survécu aux manques de moyens et d’encouragements.Parmi les premières cités, le club sportif Assirem olympique d’Assi Youcef, crée en 1996 par son actuel entraîneur et président, Djaroun Saïd, n’a pas échappé à la règle. Il a à plusieurs, reprises, décidé de mettre la clé sous le paillasson, n’étaient-ce les destinations peu encourageantes que prendraient ses protégés, à savoir gonfler les rangs des délinquants.Avec un effectif de 160 athlètes environ dans trois disciplines, à savoir la boxe chinoise, le Karaté et l’athlétisme, nouvellement créées, le club renferme plusieurs champions de wilaya, voire des champions d’Algérie, qui ont fait de cette région, une région qui sort de l’anonymat. On peut citer des noms tels Mouzaoui Amar,Kebaili Essaïd et Moussaoui Belaïd, Mohamedi Mouloud,Laouari Menad, kebaïli Nordine et Chemakh Fariza. Hadj Ali Laline a, quant à lui, brillé en championnat d’Algérie.M. Djaroun confie que son club a toujours été présent dans les célébrations soit dans la commune, soit à Tizi Ouzou, ne compte pas faire de même à l’avenir si les autorités continuent à faire la sourde oreille quand il s’agit de mettre la main à la poche. Notre interlocuteur ajoute qu’il n’a pas reçu le moindre sou des autorités depuis la création de son club. Ceci dit, ledit club ne tourne qu’à l’aide des cotisations des athlètes. Cependant, celles-ci ne sont pas en mesure de couvrir les frais du club, tels que la location du local, les frais de déplacements et les factures d’électricité, sachant que beaucoup d’athlètes sont issus de familles nécessiteuses, donc ne payant pas régulièrement. Cette situation a mis le club dans la tourmente et l’a contraint, à plusieurs reprises, à cesser ses activités. “On nous a promis une subvention de 50.000 dinars à l’APW ; on a même vu la décision mais elle a été gelée et n’a pas pu être débloquée à ce jour. Des promesses de toute façon. Ce n’est pas ce qui manque”, assène t-il. Le club organise des remises de prix pour les meilleurs athlètes et les lauréats aux différents examens scolaires, de la poche même des athlètes. Et cette situation ne peut pas durer.Hormis les compétitions wilaya les et nationales auxquelles le club a pris part, où il s’est illustré chaque fois, le CSSAO d’Assi Youcef a participé à la nuit des arts martiaux à la veille du 1er novembre, à Tizi Ouzou, où il a brillé avec les prouesses et techniques de combat livrées par ses athlètes les plus brillants.Etant formateur des arbitres de la boxe chinoise au niveau de la ligue des arts martiaux de T.O., M. Djaroun a participé, après l’invitation de la DJS ce mardi 8 novembre aux exhibitions à la salle Saïd Tazrout en présence du Ministre de la jeunesse et des sports, émerveillé par les prouesses de ses protégés. Cependant, le club attend des actes et des gestes de la part des autorités.

Salem Amrane

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