M. Rabah Aïssat, tête de liste pour l’APW de Tizi Ouzou“Nous exigeons un programme spécial”
Né il y a 58 ans à Aïn Zaouia, M. Rabah Aïssat est connu pour être l’une des valeurs sûres du FFS à Tizi Ouzou. PES de sciences physiques depuis 1974, puis proviseur en 1984, M. Aïssat s’est déjà fait élire à la tête de sa municipalité (Aïn Zaouia) lors des locales de 1997, avant de devenir le P/APW de Tizi Ouzou en 2002. En vieux routier de la politique, M. Aïssat affirme qu’un mandat de 18 mois ne peut aucunement permettre de résorber la multitude de problèmes socio-économiques auxquels la wilaya est confrontée, mais espère toutefois (re)gagner la confiance des électeurs pour, dit-il, maintenir une flamme d’espoir quant à un avenir meilleur pour la région. Les priorités, M. Aïssat les résume en une gestion rationnelle, efficace et surtout transparente. “On a tout fait pour diaboliser cette région en vue de l’isoler et la fragiliser davantage. On mène, délibérément, une véritable politique de singularisation à son encontre et à chaque fois qu’une initiative allant dans le sens du développement ou de la revendication démocratique commence à voir le jour, on nous impose un diktat pour l’étouffer. Cela doit cesser ! Nous ne nous tairons pas, car ce n’est pas de nos habitudes. Cette région a toujours été à l’avant-garde des revendications démocratiques et le FFS est toujours là pour véhiculer ces revendications et ça, on ne nous le pardonne pas !…”, déclare le candidat à la présidence de l’APW de Tizi Ouzou. Pour ce qui est du développement, M. Aïssat s’est montré intransigeant : “Depuis notre installation en 2002, nous n’avons cessé de revendiquer un programme économique spécial pour la wilaya. C’est, à nos yeux, la seule solution à même de ramener la région au niveau des autres wilayas, et amorcer, par là même, une véritable relance économique. On ne cesse de parler d’un programme présidentiel spécial Kabylie, mais à ce jour, on n’a rien vu de concret…”, a-t-il tenu à souligner. Pour finir, M. Aïssat déclare vouloir éviter les promesses inutiles que le parti et ses élus ne pourront jamais tenir et ce, tout en soulignant que si le pouvoir central se décidait à mettre les moyens, une grande partie des préoccupations des citoyens serait inexorablement traitée. “Nous, on ne fait pas dans le mensonge. Le temps a toujours rattrapé les menteurs, mais la population aura à constater, si elle nous refait confiance, que notre gestion sera toujours aussi transparente et que ses avis seront toujours pris en considération”.
Ahmed Benabi