La grève des travailleurs de la santé publique a été reconduite, hier, pour la deuxième journée consécutive.
Ce mouvement de grève de trois jours auquel a appelé la fédération nationale des travailleurs de la santé publique (FNTSP), affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a été une réussite, selon les initiateurs de ce débrayage. Aussi, des piquets de grève ont été observés hier par les travailleurs de la santé (les médecins, les paramédicaux, les ouvriers professionnels, les agents d’entretien, les chauffeurs et les corps communs), au niveau des établissements hospitaliers à travers le territoire national. Au deuxième jour de la grève des travailleurs de la santé publique, le mouvement de grève s’est élargi, gagnant ainsi d’autres établissements hospitaliers. Le taux de participation à cette action de contestation a connu une augmentation de 10% par rapport au premier jour de la grève », a signalé le président de la FNTSP, M. Miloud Ben Messaoud. Notre interlocuteur a affirmé dans ce sens, que le taux de suivi est passé de 70% au premier jour du débrayage, à 80% au deuxième jour, et ce, à l’échelle nationale. D’après lui, le taux de suivi de ce débrayage a atteint 100% au CHU Parnet, à Rouiba et au centre des brûlures. Ceci, selon lui, renseigne sur la prise de conscience des travailleurs de la santé publique de « la légitimité de leur action et de leur détermination pour arracher leurs droits ». Lors de notre virée au CHU Mustapha Pacha, nous n’avons constaté aucun signe de grève au sein de cet établissement. Ce syndicaliste explique à cet effet, que « le Snapap ne représente pas les travailleurs de la santé exerçant au niveau de cet établissement hospitalier ». Les travailleurs de la santé publique veulent, à travers cet énième mouvement de protestation, protester contre « les promesses mensongères pour la prise en charge de la plate-forme des revendications professionnelles, contre la chute du pouvoir d’achat et contre les restrictions des libertés syndicales ». A rappeler que la plate-forme de revendications des travailleurs de la santé publique se résument en : La titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires dont le nombre dépasse 24 000 travailleurs, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs du secteur. Ces protestataires exigent également « l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40%, ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers qualifiés, de manière à permettre de revoir leur classification, la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, agents et chauffeurs, l’intégration de tous les travailleurs contractuels et ceux exerçant dans le cadre du filet social dans leurs postes respectifs ».
L.O. Challal

