Conçue au départ comme étant une piste agricole, cette voie pourrait devenir un accès carrossable et éviter aux automobilistes d’emprunter la pente raide du chemin communal, notamment au lieu-dit Vouhadj, qui relie ce village à la RN 25. « Son revêtement a été retenu dans le cadre des PCD 2012. Elle est maintenant attribuée à une entreprise qui va l’aménager. D’ailleurs, les travaux de la pose de la 0/40 sont en cours », nous a confié un élu. Il faut dire que cette piste de plus de 1000 mètres linéaires, qui avait tout de même bénéficié de petits ouvrages d’arts (ponts), pourrait être utilisée non seulement comme route, mais aussi comme voie d’accès aux champs par les oléiculteurs de la région. En tout cas, c’est un choix très judicieux, quand on s’aperçoit de sa rentabilité contrairement aux dires de ceux qui avaient décrié ce projet. A Tafoughalt, d’autres pistes agricoles sont réclamées par les villageois. « Depuis des années, on parle de huit kilomètres de piste anti-feux, mais en vain. Des centaines d’oliviers n’auraient pas été décimées par les incendies de ces dernières années si ces pistes avaient été réalisées », pense ce propriétaire terrien d’Ikhervane. L’autre piste, tant attendue et qui a été le cheval de bataille des ex membres du comité de village, est celle qui relierait le village au chef-lieu de la commune d’Ait Yahia Moussa, en passant par Amalou Ouzidhoudh. « C’est un projet qu’il faudra suivre. Elle aidera non seulement les agriculteurs à rallier leurs terres, mais elle permettra aussi aux habitants du village d’y construire des habitations de ce côté là », a insisté un ex membre du comité de village. En définitive, ces projets sont d’une importante capitale pour ce village de plus de 5000 habitants.
A. O.