Les enseignantes exigent le départ du directeur

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Mercredi dernier, les enseignantes de l’école primaire Frères Harchaoui ont entamé un nouveau mouvement de grève afin d’exiger le départ définitif du directeur de leur établissement.

Ce dernier avait été suspendu en octobre dernier après un premier débrayage qui exigeait son départ. Surprises de le revoir réintégrer son poste, elles n’ont pas hésité à renvoyer les enfants chez eux. Elles qualifient cette réintégration d’injuste et engagent ainsi un bras de fer avec leurs responsables et leur tutelle. De son côté le SETE/ UGTA de Tizi-Ouzou n’a pas tardé à rendre publique une déclaration dans laquelle il fait part de sa position : « Le SETE /UGTA de Tizi-Ouzou, réuni ce jour (30 janvier), suite à la réintégration inattendue du directeur de l’école primaire Frères Harchaoui de Draâ El-Mizan, après plusieurs mois de suspension      (depuis octobre 2012), rejette cette décision injuste et irréfléchie. Différentes commissions d’enquête qui se sont déplacées sur place ont pourtant constaté et confirmé les lourds griefs et accusations du personnel de l’établissement ». Plus loin dans la déclaration : « faute de prise en charge du dossier  par le service contentieux, le cauchemar des enseignantes de l’EP continue. Le SETE refuse et condamne cela ». « Nous demandons à monsieur le directeur de l’éducation d’agir immédiatement pour mettre un terme à cette situation qui n’honore guère l’éducation nationale», concluent les rédacteurs du dit document. Nous avons approché le directeur mis en cause qui nous a déclaré : « En ce qui me concerne, j’ai été rétabli dans mes droits. J’ai eu gain de cause et c’est tout ce je peux vous dire à ce sujet. Quant au reste, ce ne sont que manipulations avérées. Je vous rappelle que les commissions n’ont rien trouvé d’anormal ». Selon les syndicalistes affiliés au SETE à Draâ El-Mizan, un sit-in est prévu pour lundi prochain devant l’école.  Tous les enseignants du primaire y participeront, et même ceux des collèges. La seule revendication sera le départ de ce directeur sans aucune condition. La scolarité des élèves en sera très compromise, à quelques semaines des compositions. Pour rappel, ces enseignantes avaient observé un mouvement de grève en octobre  dernier pour exiger le départ de ce directeur en  dénonçant  « les pressions exercées sur elles au quotidien, son  favoritisme  notamment en octroyant la classe de pré scolaire à son épouse depuis plus de sept ans,  enseignante dans cet établissement, sa mauvaise gestion et son autoritarisme ». Suite à cela, il a été suspendu jusqu’à son retour mercredi dernier.    

 A. Mohamed.

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