La RN9 porte désormais le nom de Maouchi Amar

Partager

C’est un riche programme que celui qui a été réservé hier par les autorités locales de la wilaya de Bgayet, à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954. Etaient présents à cet événement, une panoplie de personnalités historiques et politiques, à leur tête le wali, M. Ali Bedrici, les représentants de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), des personnalités historiques et politiques et les familles des martyrs.

Des écoles et des ruelles ont été baptisées aux noms des grands martyrs de la région.

Il s’agit entre autre, de l’école primaire ‘’les 600’’ qui a porté le nom du martyr “Amrouche Larbi, le deuxième établissement c’est celui de la pépinière, qui a été baptisé au nom du martyr Oukachebi Houcine, ainsi que deux ruelles portent désormais les noms de Maouchi Amar et Ferdj Ellah Mhend Oumlhand.

Maouchi Amar est-il mis aux oubliettes ?

Nonobstant son engagement total durant la Guerre de Libération, et sa contribution majeure dans la libération de son pays, Mouche Amar — le fils de Amar Ben Embarek, et Maouchi Thasadith- ce grand révolutionnaire qui a sacrifié sa vie et son bien pour sa patrie,— aura droit à un petit hommage.

Issu d’une famille révolutionnaire modeste, il est né au village d’Aït Oumaouche en 1927. Il a commencé son parcours révolutionnaire très jeune, tout en choisissant l’Hexagone pour activer et amasser de l’argent afin de parrainer, et épauler ses frères d’armes au Bled, à savoir Mhend Saïd, Ben Mouhoub Moussa, Lakhdar Bouiche, et El Hachemi Hamlaoui (qui est toujours en vie)

“Il était connu pour son sérieux, et son amour envers sa patrie. Il était mon idole durant notre combat’’ a témoigné hier son compagnon, le moudjahid Kherraz Mouloud.

Il sera arrêté dans l’Hexagone par les autorités françaises accusé, de militantisme ; par la suite il sera extradé à la wilaya d’Oran, précisément à la prison, où il purgea une peine de trois ans ferme. Après sa libération, le lion de la Soummam, est rentré chez lui à la wilaya de Bgayet, pour poursuivre son militantisme jusqu’en 1960, date où il a rejoint ses frères de combat au sein de l’ALN.

Il a participé à plusieurs embuscades perpétrées contre l’ennemi français, il tomba la même année au champ d’honneur les armes à la main, à la localité de Djebira dans la wilaya de Bgayet. Depuis cette date, aucun hommage ne lui a été rendu par les autorités compétentes, mais après un long “combat’’, sa famille réussit à arracher ce modeste hommage qui lui sera rendu aujourd’hui. Désormais, la RN9 — à partir du rond point de quatre chemins, passant par le pont de la Soummam, jusqu’au campus d’Aboudaou portera son nom.

Il est à souligner que sa famille a frappé à toutes les portes pour arracher ce modeste hommage, après prés d’un demi siècle de sacrifice.

Yahia Maouchi

Partager