« Nous souffrons du froid. Nous ne pouvons même pas nous chauffer à l’aide d’appareils électriques, nous avons tous recouru à des branchements de chez des voisins. Et si on mettait en marche ces appareils, il faudrait s’attendre à une chute de tension », nous a dit un habitant accosté devant l’un des immeubles, attendant ses voisins de la cité pour tenir une réunion afin de décider des démarches à entreprendre. Et à un autre d’ajouter: » Nous avons tout réglé et au dernier centime. Et depuis quatre ans, pour certains, et cinq ans, pour d’autres, nous subissons d’énormes souffrances, été comme hiver. Est-ce que vous concevez qu’à quelques mètres du parc communal et du centre-ville, des citoyens n’ont pas encore d’électricité et de gaz? Pourtant, tout le monde est au courant de ce problème ». Selon l’un des acquéreurs, le problème de l’électricité pourrait être résolu dans quelques mois, car une entreprise aurait été retenue pour engager les travaux. Par contre, pour le gaz, rien ne pointe encore à l’horizon. Tout en discutant de ces problèmes avec nos interlocuteurs, un autre intervient pour nous interrompre et nous inviter à visiter les désagréments subis au moment des terrassements d’un autre projet, celui des trente logements, juste plus haut. « Regardez toute cette boue qui arrive dans la cour. Nos enfants n’ont plus où jouer. S’ils sortent de la cité ils sont exposés aux dangers de la route, et s’ils restent ici, ils sont aussi menacés par ce mur de soutènement qui risque de céder à tout moment en raison de cette coulée de boue », prévint un des résidents. Ces fonctionnaires, ayant acquis des logements LSP moyennant pas moins de 140 millions de centimes, sans compter l’aide de l’Etat, semblent être abandonnés, car ils ne voient rien venir en ce qui concerne la prise en charge de leurs revendications émises depuis déjà des années et dont les courriers envoyés aux autorités (dont nous disposons des copies et même des photos) font foi.
Amar Ouramdane