Les corps communs dénoncent et menacent

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Les corps communs du secteur de l’éducation, à l’échelle de la wilaya de Bouira, dénoncent par le biais d’un communiqué dont une copie nous a été remise, le « mépris et la marginalisation » dont ils se disent être victimes. Ainsi, les auteurs de ce document se disent outrés et scandalisés par la politique de « deux poids deux mesures » qui touche leur corporation et à cet effet, ils interpellent le chef de l’Etat à trancher définitivement concernant leur dossier. En effet, les travailleurs se considèrent « lésés et laissés pour compte », quant à la prise en charge de leurs revendications qui consistent en la révision des décrets exécutifs 05/08 et 04/08, datés du 19 janvier 2008, relatifs aux textes de la loi régissant le fonctionnement de ce corps. Ces textes, selon M. Mohamed Mezrag, coordinateur du syndicat UGTA des corps communs au niveau de la wilaya, sont une aberration. «C’est complètement aberrant et grotesque de constater que les ouvriers professionnels et agents d’entretien et de sécurité touchent actuellement moins de 9 000 DA. On exige la révision de notre statut particulier, afin de nous permettre de vivre dignement», déclare-t-il. Outre la révision des dits décrets, ces fonctionnaires exigent, également, la généralisation de la prime de rendement à hauteur de 40% au lieu de 30% appliquée actuellement et l’annulation de l’article 87 bis de la loi du travail de 1994. « Nous sommes au bas de l’échelle sociale, nos salaires de misère ne nous permettent même pas de subvenir à nos propres besoins, sans parler de ceux de nos familles.  On est victime de la hogra de notre tutelle », estiment-ils. Les travailleurs des corps communs de l’éducation ont abordé d’autres points relatifs à l’ouverture des postes budgétaires et aussi, la promotion automatique qui prend en compte les années d’ancienneté et enfin l’abrogation du système de retraite qu’ils jugent « injuste et inéquitable ». Les requérants menacent de recourir à la protestation et aux mouvements de grèves, si leurs exigences ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais.

Ramdane B.

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