La réouverture de l’antenne administrative se fait attendre

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Situés à peine à 8 Kms au Sud-Ouest de Tighilt Bougueni, chef-lieu de la commune de M’Kira, les villages qui forment «Adhroum Idouchouthène» semblent, pourtant, très éloignés et isolés de toute structure administrative. 

En effet, considérés, au début des années 1990, comme le second chef-lieu de la localité tant par leur importance économique, puisque situés dans les plaines de la basse M’Kira, les villages des « Idouchouthène » avaient été dotés de structures publiques, à l’exemple de l’agence postale, du centre de santé et de l’antenne administrative. « Au début des années 90, grâce au DEC de l’époque, ces structures avaient été lancées, mais malheureusement, à son départ, en 1997, l’antenne de mairie a été fermée ainsi que le centre de santé qui a été complètement saccagé. Il ne reste actuellement que le centre de santé qui fonctionne », nous déclarent des citoyens rencontrés au café du village. Aussi, les villageois tiennent à lancer un appel à la nouvelle équipe en charge de l’APC pour la réouverture de l’antenne administrative. « Nous avons voté pour ces élus, lors des dernières élections, et ce n’est pas un retour de l’ascenseur que nous voulons, mais simplement qu’on s’occupe de nos problèmes, et avoir, au moins, un souci de moins et pouvoir gagner un peu de temps lors de la délivrance de nos  documents administratifs », tiennent encore à nous déclarer nos interlocuteurs, qui espèrent l’affectation d’un agent administratif ainsi qu’un membre de l’exécutif communal pour assurer le fonctionnement de cette annexe de mairie. Par ailleurs, nos interlocuteurs se joignent également aux autres citoyens de la commune de M’Kira, qui endurent, à ce jour, le calvaire en se rendant au bureau central à l’APC de Draâ El Mizan pour se faire délivrer des extraits de naissance ou autres documents. « Vous savez pourquoi nous allons à Draâ El Mizan juste pour un extrait de naissance ? Eh bien, nous subissons cette injustice coloniale depuis 1893, lorsque le colonialisme, pour nous faire payer notre entêtement à leur résister avait mis en place le fameux  Sénatus Consult. Vous n’avez  qu’à imaginer nos pauvres aïeux qui devaient se rendre à pied à Draâ El Mizan  pour inscrire une naissance ou pour se rendre au tribunal », nous disent nos interlocuteurs qui veulent en finir avec cet état de fait et qui lancent également un autre appel au premier magistrat de la commune pour faire l’impossible avec le procureur général de la cour de Tizi-Ouzou afin de procéder au transfert de leurs dossiers à l’APC de M’Kira.              

Essaid Mouas

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