Que de retard accumulé !

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Décidément, le projet de réalisation du stade OMS 50 milles places à Tizi-Ouzou n’a pas fini de faire parler de lui. Et pour cause, les retards accumulés ralentissent les chantiers.

Hier encore, une énième rencontre, présidée par le premier magistrat de la wilaya, M. Abdelkader Bouazghi, a eu lieu entre les différentes parties concernées par la réalisation de ce complexe. Une réunion qui a permis de constater que le taux d’avancement des travaux n’a atteint que 10,96%.   La réunion qui a eu lieu au niveau du complexe, où s’est déplacée la délégation officielle, a regroupé le maître de l’ouvrage, représenté par le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, M. Aziz Tahir, les représentants du bureau d’étude « Dune, Architecture», du groupement d’entreprise ETRHB Haddad (Algérie) et FC Construction (Espagne), chargés de la réalisation, ainsi que les représentants du contrôle technique financier (CTC). Cette réunion de travail a été décidée afin de pouvoir se pencher sur certains obstacles, sur lesquels butte le projet, lancé en 2010 pour un délai contractuel de réalisation de 30 mois. Des obstacles d’ordre « technique », a-t-on spécifié en tout début de réunion. A la fin de la réunion, il s’est avéré qu’il s’agissait en fait du problème déjà soulevé et auquel sont imputés tous les retards enregistrés : une mésentente et un manque de coordination entre le bureau d’étude et le maître de l’oeuvre chargé de la réalisation. Un problème majeur qui empêcherait encore et toujours le projet de prendre forme, et ce depuis le début des travaux. Soulevé à plusieurs reprises, devant les autorités de la wilaya, et même devant le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi en visite de travail le 15 décembre dernier à Tizi-Ouzou, le problème semble beaucoup plus profond qu’il n’y paraissait. C’est à cause de l’absence totale d’une « bonne ambiance de travail » que les délais sont loin d’être respectés. Et le taux d’avancement des chantiers démontre une fois de plus les retards accumulés. En effet, et si le taux de 14 % d’avancement a été avancé lors de la dernière visite ministérielle, une fiche technique de la direction locale de la jeunesse et des sports, arrêtée au 4 février 2013 estime le taux d’avancement global du projet à pas plus de 10,96%. 

10,96% de taux d’avancement global du projet !

Le stade de football ne totalise que 23,61%, alors que celui de l’athlétisme affiche 2,35% de réalisation. La discussion d’hier s’est d’ailleurs un peu emballée, lorsque certains points ont été soulevés, et les différentes parties ont continué à se rejeter la balle, en tentant chacune de se cacher derrière des difficultés d’ordre technique, qui trouvent, comme par enchantement, des solutions lors des réunions officielles. Et pour preuve, lors de la réunion d’hier, les quatre problèmes majeurs, à l’ordre du jour, ont vite fait de trouver leurs dénouements suite à l’intervention des différentes parties. Et c’est d’ailleurs ainsi qu’on conviendra du fat que les plans de l’étude d’essais en soufflerie seront réintroduits auprès du CTC, à la fin du mois en cours. La réalisation et la mise en place de dalles alvéolaires, s’avérera n’être qu’un problème « réglementaire », et le premier essai a même été décidé pour aujourd’hui, en présence notamment des représentants du bureaux d’études, du groupement d’entreprise chargé de la réalisation ainsi que de ceux du CTC. Le troisième problème posé lors de cette réunion de travail se situe dans l’aménagement du site qui est toujours en instance au niveau du bureau d’étude. « Une formalité administrative », selon les représentants du bureau d’étude et qui ne mériterait pas d’être citée comme étant une contrainte. Toujours est-il, et étant soulevé lors de la réunion d’hier entre le wali, M. Abdelkader Bouazghi, et les concernés par la réalisation du stade de la JSK, ce même problème, une fois débattu, sera « classé » lui aussi.  Par ailleurs, M. Abdelkader Bouazghi insistera sur le quatrième point, les moyens humains : « un vrai problème qui, s’il venait à être réglé permettrait de rattraper un grand retard », affirmera-t-il. Le wali fera d’ailleurs savoir qu’il est plus que nécessaire de renforcer le chantier en moyen humain. Selon le bureau d’étude, « le problème est en amélioration et d’ici la fin du mois l’équipe sera triplée par rapport au nombre avec lequel le chantier a débuté », dira le représentant du maître de l’ouvrage.  Le personnel pour la réalisation du stade de football de 50 mille places, qui est actuellement de 354 éléments, dont 98 composent l’équipe de nuit, devra, selon l’un des représentants du groupement de réalisation, atteindre 565 personnes, dont 150 en équipe de nuit.   Ce renforcement du nombre d’effectif sur place, est enregistré selon le même représentant depuis le début de l’année. En effet, expliquera-t-il, les moyens humains étaient très réduits jusqu’en janvier 2012 et ne dépassaient pas les 117 personnes. Une année plus tard, c’est-à-dire en janvier 2013, le personnel sur le chantier a atteint 224 personnes, et depuis, le nombre du personnel n’a cessé d’augmenter. Ceci dit, 565 personnes sur le chantier pour la réalisation d’un projet de cette envergure demeure insuffisant.  La réunion qu’a organisée le wali hier sur les lieux, a été ponctuée par une visite des chantiers qui, tout en étant bien plus imposant par rapport au dernier déplacement effectué par le ministre du secteur, semblent toutefois bien loin de la maquette présentée. Il y a lieu de noter qu’une visite de M. Mohamed Tahmi est attendue, sur le site, à la fin du mois en cours.

Tassadit. Ch.

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