«Bouira est parmi les dernères, concernant le taux de réussite au bac !»

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M. Lamine Mekhalfi, directeur de l’Education de Bouira, s’est dit stupéfait par la tournure de la situation qui a dégénéré dans son secteur au cours de ces derniers jours, d’autant plus que la direction de l’Education s’est toujours montrée ouverte au dialogue. Ainsi, suite aux actions de protestations auxquelles a appelé le Cnapest, depuis la fin du mois dernier, le directeur de l’Education tient à remettre les pendules à l’heure, en mettant les syndicalistes devant leurs responsabilités. « Mardi dernier, alors que je me trouvais en pleine réunion avec des cadres de la direction de l’Education, des représentants du Cnapest sont venus me solliciter pour une entrevue. Ne pouvant les recevoir, je leur ai demandé de m’attendre le temps de terminer ma réunion où de voir avec le secrétaire général. Ce à quoi ils se sont mis en colère en tenant des propos forts déplacés et en tentant de forcer la porte du bureau. Alors, pour ne pas me rabaisser à une telle discussion, j’ai préféré prévenir les forces de police pour éviter toute intrusion. A 17h00, en fin de réunion, je me suis rendu au bureau du secrétaire général pour m’entretenir avec les syndicalistes, mais ils avaient disparu… », déclare M. Mekhalfi. Pour lui, c’est une aberration de voir «des enseignants très peu scrupuleux » qui se croient tout permis. Abordant les revendications du Cnapest, le directeur de l’éducation déclare qu’il n’ira pas par quatre chemins notamment à propos des PV comportant les engagements du DE à régler certains points consignés dans ce document : « Effectivement je me suis engagé personnellement pour assainir la situation, mais pouvez vous me dire comment se fait-il que je n’ai reçu les photocopies des PV en question que hier ? Oui, je vous l’affirme et je vous le prouve», dira-t-il en exhibant les documents en question avec la date de réception mentionnant clairement le 4 février. « Ces PV sont restés plusieurs mois en leurs possessions, car les enseignants m’avaient dit que ces PV ne pouvaient être signés qu’après réunion du Conseil de wilaya, chose qui a pris du temps et ces syndicalistes voudraient m’en faire incomber la responsabilité. Je ne peux pas travailler avec un PV qui n’est pas signé par notre partenaire d’autant plus qu’il n’était pas en ma possession. Mais, dorénavant avant de recevoir un quelconque document du Cnapest, je ferais intervenir un huissier de justice pour constater sa remise avec date et heure précise». Toutefois, le directeur de l’éducation réaffirme sa volonté de prendre en charge l’ensemble des doléances du Cnapest-Elargi.  Abordant la régularisation de la situation financière et administrative de certains enseignants, M. Mekhalfi s’est dit prêt à agir : « Je suis arrivé à la tête de la D.E de Bouira au mois de septembre 2011, on exige de moi la régularisation des enseignants depuis 2008. Nous allons le faire, mais qu’a fait le Cnapest durant toutes ces années avec la précédente administration ? Certes, cette régularisation va se faire, mais cela prendra du temps pour déterrer leurs dossiers, car il y a des cas où nous avons remarqué que des enseignants avaient été payés et qu’ils demandaient de nouveau leurs salaires. En tout cas, je vous affirme que leur cas est sérieusement pris en charge, ce qui explique aussi le retard dans le versement des salaires des enseignants au niveau du Trésor Public». Evoquant certaines grèves dans différents établissements, M. Mekhalfi a tenu à se justifier notamment pour les lycées qui se débattent dans des problèmes depuis de longues années : « Nous entamons régulièrement des rencontres avec les directeurs des établissements ainsi que des professeurs pour trouver des solutions à leurs problèmes. C’est ce qui a été fait au niveau du lycée d’Aïn Lahdjar, d’Ath Mansour,…Pour d’autres établissements comme le lycée Boucheraine, une commission est en cours et nous attendons son rapport d’évaluation. À Taghzout le problème a été réglé de même que pour Haïzer où il y avait de mauvais rapports entres les élèves et le chef d’établissement». M. Mekhalfi tient également à souligner sa disponibilité pour œuvrer à un dialogue serein et calme. «Je suis prêt à dialoguer avec des gens sincères par un dialogue sain, basé sur la vérité loin de toute manipulation. Vous savez que Bouira est classée parmi les dernières wilayas au niveau national concernant le taux de réussite au baccalauréat. Il faut se poser la question à qui incombe cet échec. Nous somme ouverts au dialogue et le resterons. D’ailleurs nous avons programmé une réunion avec les syndicalistes de l’UGTA pour la semaine prochaine, ensuite nous recevrons l’UMPEF. Le Cnapest-Elargi est le bienvenu comme les autres syndicats dès qu’il fait preuve de sagesse.                                          

Hafidh B.

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