Le centre de soins de Tibouamouchine en décrépitude

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*Tibouamouchine, ce grand village, est-il le parent pauvre de la commune de Seddouk en matière de santé publique ? Fort de ses 3 000 habitants environs et en prenant en compte les trois villages qui l’entourent, on peut aisément estimer sa densité en population entre cinq et six mille habitants. En tenant compte de ce paramètre de densité en population, les autorités communales des années 80 l’ont doté à l’époque, d’un centre de soins fonctionnant avec trois infirmiers et un médecin exerçant à plein temps. Aujourd’hui, la décadence est perceptible et les malades, ne trouvant pas les prestations voulues dans ce centre de soins, préfèrent se rendre à la polyclinique de la ville de Seddouk pour se soigner même au prix d’une perte d’argent et de temps. D’ailleurs, les citoyens se demandent pourquoi ce centre crée, il y a trente ans, subi une telle décadence, alors qu’il mérite une grande amélioration. L’escalier pour monter au logement de fonction, situé en surélévation, se trouve à l’intérieur de l’édifice. Le médecin qui l’occupe ne travaille pas dans ce centre et continue, avec les membres de sa famille, d’y accéder par l’intérieur de l’édifice de jour comme de nuit. «Pour des mesures d’hygiène et de sécurité du centre, nous avons demandé il y a deux ans de cela, à l’APC de construire à l’extérieur un escalier donnant sur le logement de fonction ce qui arrangerait même l’occupant de celui-ci. On gagnera aussi une salle en plus une fois l’escalier délocalisé. L’APC de l’époque nous a dit oui, mais la promesse n’a pas été tenue. Comme il y a encore beaucoup d’espace, nous avons même souhaité décrocher un projet pour la construction d’autres salles qui vont recevoir un service dentaire, une maternité etc. Durant la campagne des élections municipale, un parti de la coalition, qui gère l’APC actuelle, a promis d’accorder un projet digne de ce nom pour ce centre une fois élu. On ne sait pas s’il va tenir sa promesse ou non !», a souligné un notable d’un village. Pour palier le déficit en matière de couverture médicale, un médecin privé a ouvert dans cette localité un cabinet, il y a six ans de cela. Mais comme il y a manque d’une pharmacie dans la localité les malades se rendaient à la polyclinique de Seddouk où ils bénéficient de la gratuité des consultations. Le médecin a tenu juste deux ans avant de déguerpir. Quelques temps après une entreprise pharmaceutique est venue prospecter un local pour ouvrir une officine. Mais ne trouvant pas l’existence d’un cabinet médical privé elle a renoncé à sa création. En attendant, les populations des quatre villages souffrent de l’insuffisance d’une bonne couverture sanitaire. La balle est dans le camp des élus, les seuls à avoir les compétences et le pouvoir d’accorder un projet pour l’amélioration de ce centre de soins et de mettre fin au raz le bol des malades de cette région.              

L. Beddar.

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