Un projet qui tarde à venir

Partager

Le calvaire des automobilistes qui empruntent le tronçon de l’autoroute Est-ouest reliant Bouira à Lakhdaria, sur une distance de 33 kilomètres, ne prend pas fin.

En effet, cette portion d’autoroute que personne ne qualifie de « travail bâclé » et qui, pour rappel, a été inaugurée en 2008, est dans un état tel qu’elle n’est pas en mesure d’assurer la sécurité routière au flux incessant d’automobilistes qui l’empruntent.  » Ainsi, les crevasses et autres nids de poules y sont légions et constituent un réel danger pour les usagers. D’ailleurs, à certains endroits, cette route est littéralement impraticable. Devant l’état désastreux de cette partie de l’autoroute Est-ouest, les pouvoirs publics ont annoncé en septembre dernier, une mise à niveau de ce tronçon. Pour rappel, le wali de Bouira, accompagné d’un haut responsable du ministère des Travaux publics, avaient annoncé en septembre dernier, que le chantier de la mise à niveau de ce point noir du tronçon autoroutier débuterait au mois d’octobre dernier et que les entreprises chargées des travaux avaient même déjà été choisies (ETRHB-Haddad et Altro). Cependant, quatre mois plus tard, aucun chantier n’a été constaté ni même la moindre réfection. Seuls quelques panneaux de signalisations on été installés, pour dévier les camionneurs vers la RN5. Dans le but d’en savoir plus sur les raisons de ce retard, attache a été prise avec le DTP de Bouira. Ce responsable s’est dit ‘’ non concerné’’ par ce dossier avant de nous orienter vers l’ANA (Agence nationale des autoroutes) et vers l’une des entreprises concernées. 

Aucun élément de réponse auprès de l’ETRHB et de l’ANA

Au niveau de l’ETRHB et plus précisément, au service de communication, on semblait carrément ignorer  l’existence même dudit projet, du moins à en croire la réaction assez surprenante du chargé de communication. Ce dernier, interrogé sur les raisons du retard du démarrage des travaux de mise à niveau, donnait l’impression de ne pas avoir eu connaissance de ce dossier : » Quels travaux? Quel tronçon? Je suis désolé mais je ne sais pas de quoi vous parlez », a-t-il répondu d’un air confus. Par la suite et après quelques minutes « d’égarements », notre interlocuteur s’est ressaisit en déclarant :  » Ah oui, le tronçon Bouira-Lakhdaria! Franchement, je suis navré mais je n’ai pas d’éléments à vous communiquer. Adressez-vous, au niveau supérieur ». Ces indications du chargé de communication ne nous ont pas aidées pour autant. Ensuite et toujours dans le but de connaître les raisons qui sont à l’origine des retards constatés dans le lancement des travaux de réhabilitation, nous nous sommes rapprochés des services de l’ANA. Au niveau de cette agence, le service de communication était dans l’incapacité totale de fournir le moindre détail : » Je suis  désolé mais je n’ai aucune donnée sur le sujet », répond notre interlocuteur, d’un air gêné avant de tenter de se renseigner, auprès des autres services. Cependant, ce préposé à la communication de l’ANA n’arrivait pas à trouver un élément d’information à propos d’éventuels travaux de mise à niveau de la portion autoroutière Bouira-Lakhdaria.  » Si vous le souhaitez, rapprochez-vous de la direction générale. A leur niveau, ils peuvent à coup sûr, vous renseigner », nous a-t-il encore indiqué. Chose que nous avons tenté de faire, mais sans grand succès, puisque aucun responsable au niveau de la DG de l’ANA n’a daigné répondre à nos sollicitations. Force est de constater qu’au niveau de l’ETRHB-Haddad et l’Agence nationale des autoroutes, aucun élément d’informations sur le sujet. Le premier magistrat de la wilaya de Bouira, a, quant à lui, livré quelques informations. Interrogé sur la progression de ce dossier, le wali a annoncé que le projet de mise à niveau de ce tronçon a été récemment inscrit :  » Je vous informe que le projet vient tout juste d’être inscrit, les fonds nécessaires ont été dégagés et le lancement des travaux se fera incessamment », a-t-il souligné. Concernant la date du lancement de cette mise à niveau et les délais de sa réalisation, le chef de l’exécutif de Bouira répondra :  » J’ai invité le ministre des Travaux Publics à rendre visite à notre wilaya. De ce fait, je lui laisserai l’honneur et le soin de communiquer ces informations. Mais permettez-moi de rassurer nos citoyens, que leur clavaire va bientôt prendre fin ».      

Ramdane B.

Partager