La production de lait cru ne satisfait que 30% de la demande nationale. En effet, l’Algérie enregistre un déficit de 70% dans la production de cette matière de large consommation, selon le porte-parole de l’UGCAA. La pénurie de lait ne cesse de se faire sentir à travers tout le territoire national, y compris dans la capitale. « L’Algérie connaît encore une pénurie du lait. Cela est dû à plusieurs facteurs, et l’insuffisance de la poudre en est le principal. Certains transformateurs détournent une partie de cette matière pour la production d’autres produits laitiers », a affirmé hier, Elhadjtahar Boulenouar, le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Il mettra également en cause, le circuit de la distribution de cette matière qui est selon lui « mal organisé » : « Durant les intempéries, les distributeurs préfèrent céder leur part de la production aux vendeurs les plus proches, en laissant les autres, ce qui crée un manque flagrant dans de nombreuses régions », a précisé l’interlocuteur. De ce fait, l’UGCCA appelle le gouvernement à encourager davantage la production du lait cru, en important les vaches laitières : « pourquoi le gouvernement est-il incapable de mettre fin à l’importation de la poudre de lait, et de s’orienter vers l’encouragement de l’investissement dans l’élevage de bétail ? », s’est interrogé le même responsable. Dans ce sillage, le porte-parole de l’UGCAA a mis l’accent sur la qualité du lait produit à base de poudre, qu’il qualifie de « mauvaise ». Par ailleurs, le directeur général de l’office national interprofessionnel du lait (ONIL), Fethi Massar, avait affirmé le mois dernier à Alger, que le soutien de l’Etat au secteur du lait et à la production du lait variait entre 46 et 47 milliards de DA par an. Une partie de cette subvention est consacrée aux laits en poudre et frais. En se qui concerne la production de lait frais, dont 750 millions de litres ont été collectés en 2012, elle devrait monter à 800 millions de litres en 2013 grâce au soutien fourni aux importateurs de vaches laitières, selon le DG de l’ONIL.
Samira Saïdj