Les villageois interpellent le maire

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Des habitants du village Taourirt Amrane, relevant de la commune de Aïn El Hammam, ont saisi la semaine passée, dans une lettre signée par leur représentant, le nouveau président de l’assemblée populaire communale, au sujet de l’état de délabrement avancé de la piste qui mène de Sidi Ali Ouyahia à leur village. Ce tronçon de piste, ouvert en 1988 sur les traces d’un ancien sentier, fait partie de la ceinture qui boucle le village, et rejoint la route goudronnée qui relie le village au chef-lieu de commune. Il a permis, depuis sa mise en fonction, à des dizaines de villageois d’asseoir leurs constructions au bord de la route, comme il dessert une partie du village en direction de la RN 15, à la jonction du lieu-dit Sidi Ali Ouyahia, sur une distance d’environ 2 km. Au cours de ces dernières années, cette piste est devenue quasiment impraticable. Aussi bien la chaussée que les fossés, aucune partie de l’infrastructure n’échappe à une détérioration qui ne fait qu’empirer. Les pétitionnaires signalent dans leur lettre au P/APC le cas malheureux d’un camionneur qui, en raison de l’état de la route, a subi une chute dans un ravin. Ils sollicitent la municipalité pour, dans un premier temps, rendre la piste carrossable, en attendant sa prise en charge d’une manière définitive. En effet, la remise en état de fonctionnalité de l’infrastructure exige que soient construits les passages busés, réparées les canalisations d’assainissement, aménagés les caniveaux,…etc. Dans une seconde étape, il faudrait envisager son revêtement, d’autant plus que, en saison hivernale, la piste devient impraticable en raison de la forte pente qui caractérise certains de ses tronçons. Pour l’histoire, il y a lieu de rappeler que cette piste avait largement contribué à sauver le village de l’isolement dont il était frappé au cours des graves éboulements et inondations qui ont affecté la Kabylie en mars 1974. La route ordinaire qui mène à l’ex-Michelet était alors complètement obstruée par d’énormes coulées de boue, à tel point que même la circulation à pied était devenue impossible. Les villageois eurent, par instinct de survie et en se basant sur la solidarité millénaire, à entreprendre des actions de volontariat afin d’élargir l’ancien sentier qui mène à Sidi Ali Ouyahia, avec des moyens manuels (pioches et pelles) et permettre la circulation de véhicules pour évacuer des malades et rendre possibles les approvisionnements.  En saisissant le nouvel exécutif communal afin de réhabiliter cette piste, ce groupe de villageois de Taourirt Amrane dit « compter énormément » sur la « bonne volonté et le sens des responsabilités » du premier magistrat de la commune, pour mettre un terme au calvaire qu’ils endurent depuis des années.

  A.N.M.

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