Ça devrait reprendre incessamment à l’ENIEM

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La grève générale enclenchée par les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager ENIEM, de la zone industrielle de Oued Aïssi se poursuit toujours, même si le dénouement est quasiment acquis. 

Elle boucle aujourd’hui son vingtième jour. Le mouvement semble porter leurs fruits pour les protestataires. En effet, la plupart des revendications des travailleurs ont été croit-on savoir satisfaites par la tutelle. Ceci n’empêche, cependant, que le mouvement de grève est toujours maintenu. Les travailleurs insistent, désormais, sur la dissolution de la section syndicale UGTA de l’entreprise qu’ils exigent comme autre condition pour envisager la reprise du travail. A en croire les dernières informations, confirmées du reste par le responsable régional de l’UGTA, cette condition serait aussi en passe d’être satisfaite. Ce qui permet aux travailleurs d’évoquer déjà le futur proche avec optimisme même si pour l’heure la grève persiste toujours. En effet tout plaide pour un dénouement heureux dans les prochains jours, voirs prochaines heures… En attendant, les travailleurs de l’ENIEM se disent déjà soulagés par l’avancée enregistrée dans le dénouement de ce conflit, après 19 jours de grève générale. « Une issue à la crise semble se profiler à l’horizon, » commente t-on. La tutelle a, en effet, décidé de répondre favorablement aux revendications des grévistes, notamment les points essentiels de leur plate-forme de revendications portant sur les augmentations des salaires et autres versements d’indemnités. C’est du moins ce qu’affirmaient, hier, certains travailleurs. Cette décision a été prise après la venue, mardi dernier, d’une délégation dépêchée par la Société de gestion des participations (SGP) qui s’est longuement entretenue avec le directeur général de l’entreprise. Les décisions sur la répartition des indemnités et des primes ainsi que la gestion des augmentations en fonction des postes occupés, devaient être affichées et rendues publiques dans l’après-midi d’hier. Et c’est là « un bon début » pour les travailleurs qui campaient depuis le 23 janvier dernier dans la cour de l’usine afin de mettre la pression sur les responsables et obtenir gain de cause. Cela n’a, par ailleurs, pas empêché les travailleurs de maintenir le mouvement de grève. Et désormais, leur action est axée sur la dissolution de la section syndicale UGTA actuellement en activité au sein à l’ENIEM. Dans le même contexte, l’autre revendication des protestataires porte sur la nécessité de limiter les mandats des membres de la section syndicale. Ayant décidé de poursuivre leur action, les travailleurs maintiennent, ainsi, leur mouvement de débrayage, « jusqu’à satisfaction complète de leur plate-forme de revendications. » « Les travailleurs en grève ont tous opté pour le maintien du mouvement de protestation. Nous voulons le départ de la section syndicale, car nous jugeons qu’elle n’est plus représentative des travailleurs et ne défend pas leur droits », affirme un employé de l’entreprise, leader de l’électroménager en Algérie. Selon un autre, « le directeur général nous a déclaré que ce n’était pas de ses prérogatives. L’UGTA doit désormais intervenir ».

 Tassadit. Ch. 

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