Abderrezak Bouhara, sénateur et membre du Comité central du parti Front de libération nationale (FLN), est décédé hier à Alger à l’âge de 79 ans suite à un malaise cardiaque, a-t-on appris auprès de son entourage. Pris samedi d’un malaise, il a été évacué à l’hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache de “Ain Naadja», où il a rendu l’âme. Abderrezak Bouhara est né en décembre 1934 à Collo (Skikda). Il fait des études au collège moderne avant d’interrompre sa classe de terminale au lycée d’Aumale à Constantine, pour rejoindre le maquis. En 1955 il rejoint les rangs de l’Armé de libération nationale (ALN) en tant qu’officier. Il fût commissaire politique puis chef du 39e bataillon sur les frontières est du pays. A l’indépendance, il intègre l’Armée nationale populaire (ANP) et poursuit une formation à l’Ecole militaire de Homs en Syrie, d’où il sort major de promotion. Il obtient une licence en sciences militaires de l’Académie de guerre du Caire (Egypte) et fût désigné premier officier de l’ANP pour un stage à l’Ecole d’état-major de Paris (France). Il a été successivement, aide de camp du défunt président Ahmed Ben Bella en 1962, chef d’état-major de la 3e Région militaire à Bechar en 1964 et attaché militaire aux ambassades de Paris (1965) et de Moscou (1968). Le défunt a également assumé le commandement de la brigade de l’ANP qui était en mission à Suez au Moyen-Orient en 1967 pour participer à la guerre arabo-isralienne. Il occupe le poste d’ambassadeur à Hanoï dès les débuts de l’année 1970, pendant les bombardements américains sur cette ville et devient wali du Grand Alger en 1975. En 1977, il met fin à sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel. Nommé ministre de la Santé en mars 1979, il est reconduit dans ses fonctions à deux reprises en 1980 et en 1982. Il a occupé également divers postes de dirigeant au sein du parti du FLN, dont membre du comité exécutif et du CC de ce parti en décembre 1989. En janvier 2004, il est désigné par le président de la République membre du conseil de la nation, où il fût vice-président. Après l’éviction d’Abdelaziz Belkhadem de son poste de secrétaire général du FLN le 31 janvier dernier, à l’issue d’un retrait de confiance, Abderrezak Bouhara était pressenti pour le remplacer à la tête du parti. Feu Bouhara a été l’auteur de plusieurs ouvrages dont “Les viviers de la libération», qui retrace le cheminement des évènements ultérieurs à la seconde guerre mondiale, en passant par les massacres du 8 mai 1945 et la Révolution du 1er Novembre 1954 et “Du djebel aux rizières”.