La fédération algériennes des consommateurs (FAC) a mis en avant, hier à Alger, l’urgence de mettre en place un organisme professionnel qui protège les droits des consommateurs.
« Il faut mettre en place un organisme où seront représentés tous les ministères et les représentants des consommateurs, afin de mieux prendre en charge les doléances des consommateurs », a affirmé Zebdi Mustapha, membre de la (FAC), lors d’un point de presse donné au Forum du quotidien El Moudjahid. A cette occasion, le président de la FAC, Zaki Hariz, a mis l’accent sur la réalité des droits du consommateur Algérien, évoquant plusieurs sujets qui touchent ce dernier, dont l’augmentation des tarifs du transport. Cette nouvelle augmentation, qui a d’ailleurs, fait couler beaucoup d’encre dans la presse nationale, est contestée par la FAC qui affirme que les nouvelles tarifications sont «injustes et non réglementaires ». « On a adressé une lettre au Premier ministre afin de revoir cette décision. On a aussi évoqué la qualité du service et les mauvaises conditions du transport des voyageurs, mais on n’a eu aucune réponse », a indiqué le président de la FAC. Ce dernier plaide pour l’annulation de ces nouvelles tarifications, qui n’ont pas été bien étudiées. « On demande au ministère des Transports d’annuler cette procédure, car on n’a pas pris en considération le consommateur, qui est le premier concerné », a suggéré M. Hariz, tout en menaçant de recourir à la justice si les autorités ne prennent pas en charge le règlement de cette situation dans de brefs délais. L’augmentation du pouvoir d’achat a été également, mis en avant par les conférenciers, qui ont dénoncé les hausses « anarchiques et non contrôlées » des prix des produits alimentaires, notamment les fruits et les légumes. « Ce qui dégrade davantage le pouvoir d’achat des consommateurs. On demande au ministère des Finances de diminuer la TVA à 7% », a plaidé M. Hariz. Concernant les produits alimentaires subventionnés par l’Etat, notamment le pain et le lait, qui sont des produits de large consommation dans la société algérienne, les conférenciers ont appelé les producteurs à améliorer la qualité de ces deux produits et à mettre en place une étude sur les revenus de la commercialisation du pain et la marges bénéficiaires des gérants de boulangerie, et cela «pour mettre fin aux grèves répétées, dont la seule victime reste le consommateur », a noté le président de la FAC.
Samira Saïdj
