Le tronçon de 07 kilomètres de la RN30, qui serpente entre les collines d’Achaïvou entre Saharidj et M’chedallah, est parsemé du côté supérieur par de hauts talus qui dépassent les 50 mètres de hauteur par endroit et des falaises ou précipices qui atteignent facilement les 100 mètres.
À cause de cette topographie, le tracé de cette route comporte plusieurs points noirs qui font peser de véritables menaces sur les milliers d’usagers qui l’empruntent quotidiennement entre chutes de grosses pierres du côté supérieur et glissements de terrains sur celui inférieur, soit du bas côté.
Le danger prend des proportions alarmantes surtout au niveau du lieudit « la gare oumadhagh », à la sortie nord de la ville de M’Chedallah, à quelques 100m à peine du siège de la STP, où un tronçon de quelques 300 mètres a été réalisé en plein milieu du flanc, à la haute colline de Vadhis prolongé à sa base par le profond ravin d’Ighzer Iouvaz. Lors de l’aménagement de ce tronçon, il s’est formé de hauts talus qui surplombent la route, leur surface sous forme de falaises est truffée de grosses pierres moitié enfoncées, moitié à l’air libre suspendues dans le vide qui semble comme être semées à la main. Le premier danger vient de ces pierres qui commencent à se détacher et tomber en plein milieu de la chaussée à la moindre averse de pluie qui ramollie la terre autour d’elles. Leur poids ajouté à la hauteur est tel que ce tronçon se retrouve parsemé de nids de poule qui sont les points de chute et d’impacte de ces lourdes pierres. Bien plus grave, plus elles en tombent plus apparaissent d’autres à cause d’une continuelle érosion qui les dénudent pour les ramener à l’air libre et se retrouver tôt ou tard sur la chaussée. Cela concernant le danger venant du côté supérieur en ces mêmes lieux, la partie basse se présente sous la forme de longs et profonds précipices le long des 300 mètres que forme ce point noir, où de fréquents mouvements de terrain sont observés notamment durant la saison humide. Durant l’occupation coloniale, cette bande de terre a été stabilisée grâce à des opérations de plantation de peupliers et de pins d’Alep qui ont servis à sa consolidation en plus de buissons de l’espèce bruyère (Amadhagh en Kabyle) d’où la nomination des lieux « la gare oumadhagh ». L’ensemble des arbres et même des buissons sont morts à l’heure actuelle et le sol a repris avec les glissements qui se rapprochent dangereusement de la route chaque année et ce ne sont pas les quelques longueurs de glissières en béton aménagées en surface du sol sur l’accotement qui arrêteront ce mouvement géologique assez important, d’autant plus qu’a la moindre averse, le ravin entre en crue et creuse à la base de ces précipices. Rappelons que sur une autre colline, qui fait face à celle de Vadhis de l’autre côté de ce profond ravin Thaârichth Bouchène en l’occurrence, sont apparues en 2009 d’effroyables cratères durant l’hiver et que les résidents de cette bourgade de la famille ABBAS ont dû être évacués par mesure de sécurité. Les fissures qui parcourraient le sommet de cette colline ne cesseront depuis de s’élargir.
Pour revenir au tronçon de la RN30, et pour pallier à toute éventualité et réduire le danger qui plane sur les usagers en ces lieux, il faudrait réaliser quelques longueurs de corrections torrentielles à la base du précipice pour freiner les glissements de terrains en parallèle à une opération de plantation d’arbres.
Oulaid Soualah.