«L’école doit garder sa vocation initiale»

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La Dépêche de Kabylie : L’école maritime est au centre d’une polémique. Pouvez-vous nous éclairer sur le sujet ?

M. Bettache : Construite sur les fonds du ministère des Transports, elle devait être consacrée à la formation des métiers de la mer. 

Mais il semblerait qu’elle ait fait l’objet d’un transfert au ministère de l’Intérieur. 

Pour en faire quoi ?

Officiellement, nous n’en savons rien, mais il semblerait que c’est la DGSN qui en prendra possession pour former probablement, et selon les dires des uns et des autres, des agents de la police des frontières. Nous voulons qu’elle revienne à sa vocation initiale et qu’on arrête cette affaire de transfert. 

Vous semblez prendre l’affaire très au sérieux, puisque même les élus à l’APN et au Sénat sont impliqués ? 

Tout à fait, les sénateurs et députés de la wilaya de Béjaïa ont été chargés de prendre des rendez-vous pour qu’une délégation, constituée de plusieurs élus et de moi-même, se rende dans différents ministères pour régler ce problème et ceux des entreprises ERENAV, ETR et GETIC pour mettre également un terme au pourrissement dans ces unités.

Quelle est votre position vis-à-vis du problème de l’ERENAV ?

Au niveau de l’ERENAV, il y a un problème économique et social. Les travailleurs doivent reprendre leurs emplois. L’entreprise ramène des agents d’Alger pour remplacer ceux de Béjaïa. Qu’on arrête cette discrimination. Le Dock est à Béjaïa, le plan de charge existe, il suffit qu’on procède à la modernisation des équipements pour que celle-ci reprenne ses activités comme avant. 

Et vis-à-vis de l’ETR ?

Le problème a trop duré dans cette entreprise également. Aucun responsable, en haut niveau, n’a tenté de trouver une solution, alors que les travailleurs ne sont pas payés depuis le début de cette grève. Il faut mettre un terme au pourrissement.  

A GETIC (ex-EPBTP) aussi, les choses vont, semble-t-il au pourrissement ?

L’EPBTP qui était un fleuron de la construction dans notre région a fait l’objet, par ces manœuvres, d’une tentative de dissolution. Elle, qui avait bénéficié d’un plan de charge et de 90 milliards de centimes qu’on a vite transférés à GETIC-Sétif, se retrouve dans une situation des plus lamentables. On exige que ce qui lui appartient lui revienne. Pas plus ni moins.  

 

Entretien réalisé par A.G. 

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