Le wali dénonce le laxisme des partis

Partager

La tentative faite, dimanche dernier, par les élus de l’alliance RCD-FFS-FLN, qui forme la majorité au sein de l’actuelle APC de Barbacha, pour rouvrir le siège de la mairie, a été vaine. Suite à cela, une réunion de travail, à laquelle ont été invités les sages et notables de la localité a été organisée, dans l’après-midi de lundi, au siège de la wilaya, en présence du wali, pour essayer de trouver une issue à la crise qui secoue cette APC, depuis près de trois mois maintenant.

Le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, a dénoncé le laxisme des partis politiques ancrés dans la commune de Barbacha qui, selon lui, n’ont rien fait jusqu’à présent pour désamorcer cette crise politique. « Qu’est ce qu’ont fait les partis politiques présents à Barbacha pour la résolution de ce conflit ? A ce jour, ni le bureau du  FFS,  ni celui du RCD ou la Mouhafada du FLN ne se sont rapprochés de moi, ne serait-ce que pour demander des renseignements sur ce conflit », a déploré le wali, visiblement très en colère contre les responsables des bureaux régionaux de ces partis. Par ailleurs, ce dernier a refusé la demande des opposants à l’actuel maire, issu de la l’alliance RCD-FFS-FLN, qui réclament la dissolution de l’APC de Barbacha et l’organisation de nouvelles élections. « La dissolution de l’APC est chose impossible, puisqu’elle n’a même pas débuté son travail. Aussi, je répète que cela ne relève pas de mes prérogatives. Seul le président de la République peut dissoudre une APC par un décret présidentiel, après six mois d’un rapport convaincant présenté au ministère de l’Intérieur », a expliqué le wali de Béjaïa, avant de céder la parole à l’actuel P/APC, Benmeddour. Ce dernier, qui a tenté en vain, dimanche dernier, d’accéder au siège de l’APC, réclame la présence des services de sécurité dans la localité pour mettre fin au chaos qui règne dans la région. « Dimanche dernier, il y avait une forte mobilisation de la société civile derrière moi pour ouvrir le siège de l’APC. Nous étions environ 800 à 1 000 personnes à se rendre sur les lieux, où  nous avions trouvé une centaine d’individus (partisans du PST) dans la cour extérieur de la mairie. J’ai essayé de leur parler, mais ces derniers m’ont empêché de m’exprimer », racontera le P/APC, avant d’enchaîner : « Il faut une présence permanente des services de sécurité à Barbacha pour envisager une issue à cette crise ». Presque toutes les interventions des sages, présents, avant-hier, à cette réunion, ont convergé vers cet avis. Certaines voix ont même demandé au wali de passer à l’action en usant de la force publique. « La mission du peuple est terminée le 29 novembre dernier, le jour des élections. Maintenant, c’est le rôle de l’Etat, il faut qu’il applique tout simplement la loi en recourant à la force publique », dira un notable de la région. Toutefois, le wali semble hésitant face à cette solution. « Nous ne voulons pas ouvrir la porte à des dérapages. Je pense que c’est ce que attendent ces gens-là », a répondu le wali de Béjaïa.  Notons que la daïra de Barbacha est dépourvue d’une sûreté urbaine. La brigade de gendarmerie qui s’y trouvait, autrefois, a été sommée de partir, suite aux évènements qu’a connus la Kabylie en 2011. Enfin, le wali a réitéré son appel aux élus du PST pour s’asseoir à la table du dialogue. « J’invite Mohand Sadek Akrour, les élus du PST et même le chef de ce parti (Mahmoud Achour) à venir, ici, pour discuter et trouver une solution favorable à cette crise qui a pris en otage toute une population », s’est exprimé en conclusion, le wali de Béjaïa. 

Boualem Slimani 

Partager