Le Chef-lieu de la commune d’Aïn Türk, à une dizaine de kilomètres à l’ouest chef-lieu de wilaya, se dégrade à vue d’œil. C’est du moins ce qu’il nous a été donné de constater lors de notre passage sur les lieux.
En effet, les avaloirs obstrués et autres canalisations bouchées, du fait des fortes précipitations, ont causé d’énormes dégâts. À quelques endroits, des piscines à ciel ouvert se sont constituées, bloquant ainsi la circulation automobile et obligeant certains conducteurs à rebrousser chemin. C’est, en effet, l’aménagement urbain qui fait cruellement défaut! Le parfait exemple de cette détérioration est, sans conteste, le boulevard principal de cette municipalité situé à quelques encablures du siège de l’APC. Ainsi, l’artère de cette ville est livrée aux immondices et autres déchets en tout genre, qui s’amoncellent tout au long de cette route, le tout baignant dans des marres d’eaux. Les décharges d’ordures ménagères débordent et les bennes à ordures sont pleines à craquer. Cette situation désastreuse serait due, selon certains citoyens croisés sur place, à «l’amateurisme» des services communaux. Selon ces derniers, les agents municipaux ne feraient pas leur travail. « Qui est chargé de l’entretien de la voirie et du ramassage des ordures ? C’est bien les travailleurs de la commune ! S’ils avaient fait leur job convenablement, vous croyez qu’on serait dans cette situation ? Bien sûr que non ! », nous a dit un citoyen, rencontré sur les lieux. De plus, à proximité du bureau de poste, qui jouxte la mosquée de la ville, une odeur nauséabonde se dégage des canalisations des eaux usées. Ces dernières sont dans un état des plus vétustes, laissant ainsi échapper des effluves infectes. Comme si cela ne suffisait pas, certains citoyens, pour qui les notions de civisme ne semblent pas signifier grand-chose, jettent leurs ordures en plein aire, au vu et au su de tout le monde… Outre ces comportements inciviques, certaines ruelles de ce boulevard se sont transformées en un véritable repaire pour truands et autres bandits de petits chemins. Ainsi, au détour de la ruelle adjacente au bureau de poste de la ville, les agressions font rage. D’après Omar, vendeur «à la sauvette» d’herbes aromatiques, les voyous dicteraient leur loi, « sans que cela n’émeuve personne ». Avant d’ajouter que « récemment, une jeune femme a été agressée à la sortie du bureau postal à côté et s’est faite subtilisée ses bijoux ». De leur côté les autorités locales, nouvellement élus se disent « au fait de cette situation » et qu’ils sont en train de « plancher » sur le sujet. « Notre commune a été laissée à l’abandon des années et le résultat est, malheureusement, visible pour tous », dira un élu de la nouvelle Assemblée communale, avant d’assurer que des mesures « strictes » sont en cours d’élaboration, afin d’offrir un meilleur cadre de vie aux citoyens.
R. B.