En grève depuis le 12 du mois en cours, les étudiants de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS), menacent d’entamer une grève de la faim, prochainement, s’il n’y a pas une prise en charge immédiate de leurs revendications. « Nous continuerons ce mouvement de protestation, jusqu’à la concrétisation des promesses de la ministre de la Culture, quant au règlement de notre situation pédagogique », a affirmé hier, le représentant des étudiants, qui se sont rassemblés devant le siège de la maison de la presse, Tahar Djaout, à Alger. Ils menacent d’entamer, dans les jours qui viennent, une grève de la faim, si la tutelle persistait à ne pas prendre en charge leurs revendications qui consistent en « l’application immédiate des résultats des quatre ateliers, signés par la ministre de la culture en 2011 », « l’équivalence de leur diplôme en licence», « l’amélioration des conditions pédagogiques et sociales des étudiants » et « l’ouverture d’une enquête approfondie sur la gestion globale de l’institut ». Les étudiants ont tenu à dénoncer avec force les menaces proférées par le directeur de l’institut à leur égard, après le déclenchement de cette grève illimitée. « Le DG a fermé le réfectoire de l’internat, à partir du 12 février et ce jusqu’à nouvel ordre, afin de nous empêcher de continuer notre mouvement de protestation. Nous tenons à dénoncer cette manœuvre irresponsable qui constitue une atteinte directe à nos droits », lit-on dans le communiqué rendu public par les étudiants. Ces derniers préciseront que le recourt à la grève illimitée a été motivé également, par le refus du dialogue de la part de l’administration et de la tutelle : « il n’y a aucune volonté de la part de l’administration et du ministère de répondre à nos doléances ou de mettre fin à nos inquiétudes quant à notre avenir », ont-ils déclaré. Ils dénoncent la situation « lamentable », que vit leur institut : « nous ne connaissons même pas le nombre réel des étudiants inscrits dans cet institut. Le ministère avance le chiffre de 200 étudiants, la fiche pédagogique fait état de 150, et selon nos estimations le nombre ne dépasse pas les 89 », a fait remarqué le représentant des grévistes. Il convient de rappeler que ces mêmes protestataires avaient observé une grève de deux jours, les 21 et 22 janvier dernier, en vain.
S.S.