L’Eniem toujours à l’arrêt

Partager

La crise à l’Eniem persiste, encore et toujours, même si elle ne tient désormais plus qu’à une seule et dernière revendication des travailleurs, non encore satisfaite. 

Il s’agit de la dissolution immédiate de la section syndicale actuelle affiliée à l’UGTA. Hier matin, les travailleurs grévistes ont improvisé une marche au sein même de l’usine. En effet, et pour ponctuer leur arrêt de travail qui est entré hier dans son vingt-deuxième jour, les protestataires ont sillonné les allées de l’usine, réclamant le départ de la section syndicale. « Syndicat Barra ! », c’est en ces termes que les travailleurs ont tenu à interpeller les responsables, mais aussi les membre de l’union de wilaya de l’UGTA de Tizi-Ouzou, qui étaient attendus hier en début de matinée. Ces derniers allaient présider l’assemblée générale, pour la mise en place d’une nouvelle section au sein de l’Eniem, et partant voter la fin de la grève. Mais une fois de plus, la reprise du travail n’a pas été à l’ordre du jour, et le mouvement de grève est maintenu. Et pour cause, la condition des travailleurs qui consistait à l’interdiction aux actuels membres du syndicat de se représenter n’a pas été retenue, lors de l’AG. Avant l’arrivée sur place de la délégation de l’union de wilaya, les ouvriers entrevoyaient pourtant une issue à la crise. Pour eux, une nouvelle section allait être élue. Mais contrairement à leurs attentes, les résolutions prises durant l’assemblée générale extraordinaire, tenue donc hier au niveau de leur entreprise ne les ont pas convaincus. D’après M Lateb Youcef, chargé membre de l’union locale de la zone industrielle Aïssat Idir, « il a été procédé hier à l’installation de la commission électorale. Cette dernière aura pour mission de préparer les prochaines élections. » Notre interlocuteur ajoutera : « l’union locale et l’auxiliaire de justice ont pris acte de la revendication des travailleurs portant sur la non représentation de la section syndicale aux prochaine élections ». Tout en signalant : « nous n’avons pas le droit d’empêcher quelqu’un, qui n’a jamais eu de problèmes, disciplinaire notamment, de se présenter aux élections des membres de la section syndicale ». De leur côté les travailleurs se disent plus que jamais attachés à leur dernière exigence et décidés à maintenir la pression. « Il est impossible de céder après près d’un mois de grève. Nous ne voulons surtout pas que les membres de la section syndicale que nous aurons fait sortir par la porte reviennent par la fenêtre », dira un des grévistes. 

T. Ch.

Partager