Enième sit-in de la population demain

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En dépit d’une pression populaire qui, va au fil des jours, crescendo, l’actuel maire de Barbacha, Mahmoud Benmedour, reste droit dans ses bottes. 

Il a encore, une fois, signifié avant-hier, une fin de non-recevoir à la demande de ses concitoyens qui le sollicitaient devant le wali de Béjaïa à démissionner. « Moi, je n’ai jamais voulu être maire. J’interpelle la conscience de M. Benmedour, ici au siège de la wilaya, et devant la presse : soyez honnête avec vous-même et promettez-nous d’ouvrir le siège de l’APC pour qu’on puisse se réunir et annoncer solennellement notre démission. Je veux dire nous tous, les 15 élus de Barbacha. En ce qui nous concerne, nous avons déjà remis nos mandats à la population », lui a lancé le plus farouche de ses adversaires politiques, Mohand Saddek Akrour du PST en l’occurrence, pour qui la situation à l’APC de Barbacha se complique davantage avec les agissements des élus de l’Alliance RCD-FFS-FLN. « Je ne reconnais pas ce maire, car il est venu sous votre parapluie », a-t-il lancé au wali, en faisant remarquer que la situation à Barbacha est loin d’être ordinaire. Face aux critiques de plus en plus virulentes de ses détracteurs, l’actuel maire RCD de Barbacha s’est contenté de répliquer que la situation de blocage est due à l’entêtement des élus du PST. « Tous les partis ont respecté les règles du jeu, sauf les élus du PST », a-t-il regretté en précisant qu’il a été désigné maire par ses pairs et non pas par le wali. Il a, au passage, accusé son prédécesseur d’être derrière la crise qui secoue l’APC, depuis maintenant plus de 70 jours. Le chef de l’exécutif de wilaya, qui a joué la carte de l’apaisement sur proposition du Groupement de la Gendarmerie nationale de Béjaïa qui a initié la rencontre de jeudi dernier, est longuement revenu dans son discours devant les représentants de la population, l’actuel maire de Barbacha et son prédécesseur et le Conseil de sécurité de la wilaya sur les péripéties d’un marasme qui n’en finit toujours pas dans cette municipalité tout en invitant les différentes parties en conflit au dialogue. « Faites le premier pas et unissez-vous au moins une seule fois et, après, laissez-moi faire mon travail. J’appliquerai d’une manière aveugle l’article 46 pour la dissolution de cette APC. C’est votre proposition et non celle du wali », a-t-il fait comprendre aux représentants de la population de Barbacha. Pour le wali, l’application dudit article est conditionnée par la réunion des 15 élus de l’Assemblée communale de Barbacha et, du coup, un rapport dûment établi par lui sera transmis à qui de droit. Chose, a-t-il poursuivi, qui n’interviendrait pas immédiatement. Au terme de la réunion d’avant-hier, une sortie de crise semble s’ébaucher avec la réunion des 15 élus de Barbacha, dans les prochains jours, dans le seul but d’annoncer publiquement leur démission et, partant, permettre au wali d’établir son rapport et d’appliquer l’article 46 du code communal. Dans ce contexte, le responsable du PST à Béjaïa, a estimé que « les élus sont révocables à tout moment et la circulaire du ministre de l’Intérieur a créé une zizanie », en invitant le wali à faire « un dossier conséquent » pour éviter les dérapages à Barbacha. Kamel Aissat a, en outre, dénoncé les « attaques » dont sont victimes les élus du PST, accusés, à tort, d’avoir instrumentalisé la population et détourné les biens de la commune. Accusé de partialité par la population, le chef de daïra de Barbacha aura à répondre aux enquêteurs des faits qui lui sont reprochés dans le cadre d’une enquête qui sera ouverte incessamment. Il est à signaler que la population de Barbacha projette te tenir un énième sit-in devant le siège de la wilaya demain. Une population qui ne demande que la dissolution de l’APC.

Dalil. S.

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