Le stade communal de Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas, est dans un état de dégradation avancée. Le club local, l’IRBSET, a dû mettre les clés sous le paillasson depuis maintenant 2 années. Les fans du club et les anciens dirigeants l’ont, faut-il le rappeler, relancer, il y a quelques mois. Ils entendent entamer une opération de sélection des joueurs et, ensuite, les entrainements en vue de s’affilier, dès la saison prochaine, à la ligue de Tizi-Ouzou, mais leur situation se complique car le stade de la localité a été choisi par les autorités élus sortantes à accueillir le futur hôpital de 60 lits, un projet annoncé il y a maintenant plusieurs mois. Du coup, l’infrastructure sportive a été laissée à l’abandon. Le gardien a été rappelé et le stade sert, actuellement, de lieu où quelques énergumènes s’adonnent à des pratiques douteuses, pour ne pas dire de débauche. Lors de notre visite, le constat a été simplement désolant. Les vestiaires sont endommagés et vandalisés. Divers détritus et emballages de tout genre jonchent les lieux, il y a même les traces de feu sont encore visibles. Le nouveau président de l’IRBSET indiquera : « Nous voulons entamer la prospection des joueurs et les entrainements pour préparer notre retour en championnat de wilaya, mais les conditions ne s’y prêtent pas pour le moment. Nous avons saisi le maire, en vue de nous affecter un bureau et d’effectuer des travaux d’aménagements nécessaires, mais celui-ci ne veut pas s’engager tant que la destinée de ce stade n’est pas encore connue officiellement. Les travaux du projet de l’hôpital, prévu pour être réalisé sur ce site, ne sont pas encore lancés officiellement. Du coup, nous n’avons ni stade, ni hôpital. De toutes les manières, nous ne sommes pas contre la construction de l’hôpital, mais nous exigeons un autre stade pour les milliers de sportifs de la région ». Pour sa part, le maire que nous avons questionné à ce sujet répondra : « En effet, nous avons reçu le président de l’IRBSET à qui nous avons accordé un bureau, mais nous ne pouvons pas engager des travaux d’aménagements au stade communal, dont le site est retenu pour accueillir le projet de l’hôpital, on ne peut pas engager des dépenses pour ensuite abandonner le stade au profit de l’hôpital. Ce sera de l’argent jeté par la fenêtre alors que d’autres projets de développement attendent d’être financés. Il faut temporiser et voire la suite réservée à ce stade. Si les travaux de l’hôpital sont lancés officiellement, nous aurons à trouver une solution pour les sportifs. Si, au contraire, le projet de l’hôpital ne se dessine pas officiellement, nous allons, à ce moment là prendre en charge les travaux nécessaires ». Signalons que les autorités sortantes ont prévu un projet de stade communal à Ighil Oumenchar, mais une opposition a vite fait de stopper la concrétisation de ce projet. Il aurait fallu, au préalable, régulariser la nature juridique de l’assiette visée. C’est devenu, au fil du temps, une véritable impasse. L’hôpital n’est pas encore une réalité et les sportifs n’ont plus de stade.
Hocine. T.