Les explications du directeur de la maison de jeunes

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Une dizaine d’artistes de la commune d’Ath Laâziz, à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, exige le départ du directeur de la salle polyvalente. En effet, à travers une pétition, les protestataires dénoncent entre autre la marginalisation et le mépris du directeur qui est, selon eux, le responsable de la torpeur qui caractérise le secteur de la culture au niveau de la commune. Saïd Siti, l’un des artistes protestataires, qui s’était présenté à notre bureau, affirme que le directeur n’a absolument rien à avoir avec la culture. Les artistes de notre commune sont exaspérés par la politique de marginalisation. A la question de savoir comment se traduit cette marginalisation, Siti répondra : « Il refuse de travailler avec nous ! Il préfère ramener des étrangers ou bien des associations venues d’autres régions que de nous faire confiance. Il a fait aussi preuve d’abus de pouvoir, en nous retirant 6 000 DA de notre salaire, sans la moindre explication. C’est carrément de la hogra !». Dans le but d’en savoir plus sur le sujet, attache a été prise avec M. Kheloufi Farid, directeur de la salle polyvalente d’Ath Laâziz. De prime abord, notre interlocuteur a nié sa connaissance des huit (08) autres signataires, en assurant n’en connaître que deux. Ces derniers, affirme le directeur, « sont des employés dans le cadre du DAIP, leurs dossiers m’ont été transmis par les services de la DAS de Bouira. Quant aux huit autres, je ne les connais ni d’Eve ni d’Adam ». Interrogé sur les graves accusations dont il fait l’objet, le directeur sortira de son tiroir un dossier contenant les archives des cérémonies et autres activités culturelles organisées par sa structure et ajoutera: « Ces messieurs, qui se disent marginalisés, ont pris part à plusieurs événements culturels à l’échelle locale et nationale. Comment des marginalisés ont obtenu ces premiers prix sous l’égide de la maison de jeunes d’Ath Laâziz? ». A propos de l’inactivité culturelle, M. Kheloufi s’en défendra: « En octobre dernier, notre structure a pris part à une importante manifestation culturelle à la maison de la culture de Bouira. Au mois de juin dernier, notre commune a organisé un festival qui a rassemblé les plus grands noms de la scène artistique locale. Je ne vois pas comment j’ai « assassiné » la culture ! ».  Au sujet de la marginalisation des grandes figures artistiques, il répondra : « A ma connaissance, on n’a pas encore des Slimane Azem et des Lounis Aït Menguellet, et autres pour les exclure. Peut-être bien que M. Siti se voit comme une star internationale? Soyons sérieux! Ces gens-là veulent régler quelques comptes, ni plus ni moins ! ». Concernant la nature de ses règlements de comptes, M. Kheloufi dira : « Il s’agit d’affaires administratives inhérentes à la gestion de notre structure, je n’ai pas les prérogatives nécessaires pour vous en parler », avant de nous orienter vers la direction de la tutelle, à savoir l’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de Bouira, ou bien l’APC d’Ath Laâziz. Au niveau de cette dernière, on a appris que deux des signataires de la pétition, en l’occurrence messieurs Dani et Siti ont fait l’objet d’une mesure disciplinaire de la part du directeur de la maison de jeunes d’Ath Laâziz. La cause? Un cumul d’absences de près de 22 jours  » non justifiées ». Cette mesure, s’est matérialisée en une retenue sur salaire estimée à 6 000 DA.    

Ramdane B.

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