Dans une déclaration adressée le 10 février dernier au Premier ministre, l’AVO 88 de Béjaïa (Association des parents des victimes et des blessés du 5 octobre 1988), en appelle à l’intervention du Chef du Gouvernement pour une prise en charge des problèmes de ses membres et une régularisation de leur situation, par l’attribution d’une plus importante aide financière. En effet, 24 ans après les événements d’octobre 1988, écrivent-ils, les victimes qui ont apporté la démocratie au pays n’ont toujours pas de statut et sont toujours rémunérées par la CNAS comme de simples accidentés du travail à hauteur de 2 mille à 3 mille DA par mois. Depuis 24 ans pourtant, les parents des victimes mortes et les blessés n’ont cessé de saisir les différents chefs de Gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Des promesses fermes leur ont même été faites. Mais, à ce jour, rien de concret ne leur a été accordé bien que, lit-on dans la déclaration, dans le cadre de la loi sur la tragédie nationale, une circulaire ayant pour objet la régularisation des victimes d’octobre 88 a été signée par un chef du gouvernement et transmise à la CNAS pour application. D’après les membres de l’association AVO, les responsables de la CNAS de Ben Aknoun et de Béjaïa vont de « tergiversations en atermoiements » et n’ont, à ce jour, régularisé la situation d’aucune victime.
B. Mouhoub.
