La grève cyclique de trois jours, initiée par le Cnapest-Elargi, a paralysé la quasi-totalité des lycées de la wilaya de Bouira.
Hier, au premier jour de débrayage, sur les 45 lycées que compte la wilaya, 43 étaient en grève. Selon le coordinateur de wilaya du syndicat, M. Ouali Cherif, le taux de suivi de la grève dans la wilaya a atteint les 85,33%.
Selon le même syndicaliste, la grève a également touché une partie des établissements du deuxième palier (le moyen).
Ce mouvement de protestation va donc se poursuivre aujourd’hui et demain (lundi et mardi, ndlr) et verra la tenue d’un sit-in durant le troisième jour. Pour rappel, lors d’un conseil de wilaya tenu le 31 décembre dernier, le Cnapest-Elargi avait arrêté une série d’actions de protestation pour attirer l’attention des responsables de la tutelle sur les difficultés touchant aussi bien le volet professionnel que pédagogique. Ainsi, et après les deux jours de grève observés le 30 et 31 janvier derniers, le syndicat avait décidé d’organiser une marche et un sit-in, le 5 février dernier, pour dénoncer « l’absence de dialogue », mais aussi « la gestion du secteur par le DE».
Ce dernier s’était alors défendu en affirmant que « sa direction s’est toujours montrée ouverte au dialogue ». Depuis, la situation a quelque peu évolué à la faveur des recentres rencontres entre syndicalistes du Cnapest-Elargi et diverses parties en charge du secteur. En effet, les syndicalistes ont eu à rencontrer les membres de la commission ministérielle dépêchée à Bouira ainsi que les membres de la commission de l’éducation de l’APW. Le 12 février dernier, le bureau de wilaya du syndicat a été destinataire d’une invitation du DE pour une réunion avec comme ordre du jour un certain nombre de revendications contenues dans le communiqué n° 01/2013. Seulement, et en l’absence d’un garant à cette rencontre, une des conditions exigées par le syndicat, les représentants syndicaux avaient refusé d’entamer le dialogue. L’échec de cette réunion replonge, pour ainsi dire, le secteur de l’éducation dans la wilaya de Bouira dans la spirale de la contestation. Dans un communiqué rendu public avant-hier, le syndicat est revenu à la charge pour dénoncer « les agissements du directeur de l’éducation et de son secrétaire général ». Les représentants syndicaux reprochent à ces derniers « le recensement des professeurs grévistes en vue de procéder à des retraits sue salaires », et le fait de « propager des rumeurs et des contre-vérités à l’égard des enseignants et de leurs délégués syndicaux». Pour le syndicat, « ces comportements sont irresponsables et dangereux ».
Tout en tenant le DE comme étant l’unique responsable de la situation, les syndicalistes refusent à ce que l’on touche aux salaires des enseignants.
D. M.
