Un marché de proximité en perspective

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S’il y a un centre urbain au niveau de la wilaya où cette activité n’est pas du tout organisée, ça ne peut être qu’Ait Yahia Moussa. Là chaque mardi, au jour de marché hebdomadaire, c’est l’anarchie la plus totale. Il y a même des rixes qui éclatent entre les marchands, qui se tiennent sur le pont reliant les deux rives de cette localité et les transporteurs de fourgons qui l’empruntent. Les autres vendeurs n’ont que quelques mètres carrés pour exposer leurs produits de manière aléatoire. Pourtant, ce marché a existé depuis la période coloniale. « Il se tenait à Tleta tous les mardis, d’où l’appellation de l’endroit. C’est là que Belkacem Krim, alors adolescent, faisait ses  premiers pas dans le militantisme », nous dira un octogénaire. Aujourd’hui, on constate que ce marché n’est plus ce qu’il était et les plus âgés avec nostalgie de ce qu’il était il y a longtemps. « Les gens venaient de Draâ Ben Khedda, Tadmaït, de Tizi Gheniff, Laâziv… pour ne citer que ces localités là. Ici même, de grands problèmes, entre familles ou tribus, étaient réglés. Le souk a même joué un grand rôle dans le mouvement national de libération », dira un ancien Moudjahid.   Par ailleurs, la nouvelle équipe qui est à la tête de cette APC est décidée à faire mettre en œuvre un projet de marché de proximité pour la municipalité. « Ce ne sera pas seulement un marché hebdomadaire, mais aussi un marché qui se tiendra tous les jours de la semaine. En plus des jeunes qui y seront recasés, l’infrastructure va créer un certain dynamisme économique dans la région. Nous sommes sur ce projet. Nous ferons tout pour l’avoir. Aujourd’hui, nos concitoyens vont jusqu’à Draâ Ben Khedda pour faire leurs emplettes », nous a confié le maire.  Un tel espace sera, en effet, le bien venu dans cette municipalité qui ne compte que trois ou quatre vendeurs de fruits et légumes.                                                                                                              

  Amar Ouramdane

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