Le manque crucial de liquidités qui dure, maintenant depuis plus de quinze jours, inquiète les citoyens, à quelques jours de l’Aïd. Les détenteurs de comptes CCP confrontés à l’insuffisance d’argent au niveau de la poste, font chaque matin le pied de grue en attendant l’ouverture des guichets, avec l’espoir de pouvoir effectuer un retrait. Lorsque la possibilité leur est offerte, les usagers ne peuvent retirer plus de cinq mille dinars. Ce qui, par les temps qui courent est jugé très insuffisant par les pères de famille qui se préparent à passer l’Aïd sans argent. sCependant, certains trouvent une autre astuce pour empocher dix mille dinars. Après le passage à la poste, ils se rendent directement à la BADR toute proche, dont le distributeur de billets (DAB) n’est jamais à sec, pour entrer en possession de cinq mille autres dinars. Une opération légale qui permet de soulager ceux qui sont dans un besoin pressant. Par ailleurs, la même démarche peut être effectuée journellement. Cependant, les concernés sont contraints de se déplacer ou de rater leur boulot, plusieurs fois de suite. Ce qui, il faut le reconnaître, «est peu pratique, même si le procédé nous dépanne» estime un usager qui ne rate pas l’occasion de faire un parallèle entre cette «crise» et la découverte de faux billets, en plusieurs endroits du territoire national.
A. O. T