Les prix flambent !

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Les prix des fruits et légumes au niveau de la wilaya de Bouira explosent ! Ainsi, à travers les différents marchés de la wilaya, il a été constaté une envolée spectaculaire des prix. 

A titre d’exemple, le kilogramme d’oignon se négocie à pas moins de 100 Dale kilo, la courgette oscille entre les 120 et 140 DA le kilo, idem pour la carotte et les navets flirtent 90DA, sans parler de la pomme de terre qui est à pas moins de 60 DA.  Les fruits ne sont pas en reste, avec 120 DA le kilo d’oranges, 80 DA pour la pomme locale qui est, il faut bien reconnaître, de piètre qualité. Même la banane a vu son prix grimper en flèche, culminant à 150DA le kilo. Au-delà de la spéculation et de la rareté des produits, pourtant de saison, les quelques marchands de légumes questionnés sur ces prix prohibitifs, ont soulevé le problème de l’approvisionnement. « Nous sommes obligés de nous ravitailler de la vallée de la Mitidja ou encore du marché de gros des Eucalyptus à Alger. C’est ce qui fait grimper les prix », dira Nadjib, vendeur au marché de l’Ecotec. D’autres, à l’image de Mansour, marchand de fruits et légumes au marché couvert de Bouira, font état de l’inexistence de marchés de gros où ils peuvent s’approvisionner : « A Bouira, il n’existe qu’un seul espace, du côté de la cité Amar Khodja. C’est un terrain vague où les quelques grossistes viennent nous imposer leurs prix ! ». Notre interlocuteur en montrant du doigt l’oignon disposé sur son étal, ajoutera: « Je l’ai acheté à 85DA au marché de gros d’Amar Khodja. C’est extrêmement cher ! Si on avait d’autres espaces, la concurrence aurait joué son rôle et tout le monde serait gagnant. Dans l’état actuel des choses, nous subissons le diktat des grossistes et c’est les consommateurs qui en pâtissent ».

Marché de gros d’Aïn Bessam : 3 ans… pour 30% de taux d’avancement des travaux !

Dans le but de palier à ce manque en structures, les pouvoirs publics avait décidé d’implanter un marché de gros d’ampleur régionale au niveau de la commune d’Ain Bessam. Ce projet a été lancé en 2010, dans le cadre de l’ancien PCD, pour un coût global avoisinant les 7 milliards de centimes et pour un délai de réalisation de 12 mois. D’ailleurs, au mois d’octobre 2011, le ministre du Commerce avait inspecté ce projet, tout en donnant des instructions fermes dans le but d’accélérer les travaux. Toutefois, il semble bien que c’est instructions, aussi fermes soient-elles, n’ont pas été respectées, puisque le taux d’avancement de ce marché de gros n’a atteint les 30% seulement. Récemment encore, le premier magistrat de la wilaya « ulcéré » par ces retards, a mis sur pied une commission d’enquête qui devra mettre en lumière les raisons de ces atermoiements. En attendant les conclusions de ladite commission, attache a été prise avec la direction du commerce de la wilaya, afin de connaitre son avis sur le sujet. En l’absence du directeur de cette institution, les différents chefs de services sollicités ont unanimement nié l’implication de la direction du commence dans cette affaire du marché de gros d’Ain Bessam. « Notre département n’est concerné ni de prés ni de loin par ce projet, encore moins par les retards enregistrées. Si vous souhaitez de plus amples renseignements, adressez-vous à l’APC de ladite commune », nous a-t-on indiqué. Chose que nous avons faite, en prenant attache le premier magistrat de cette commune, M. Boualem Guechou. Cet élu, tout en admettant le retard constaté dans la réalisation de ce marché a également minimisé de  son ampleur en déclarant : « Certes, ce projet a connu quelques retards, mais désormais les travaux ont redémarré. Il n’y a pas péril en la demeure ». Interrogé sur les raisons de ces retards, M. Guechou à rejeté la faute sur l’entreprise réalisatrice. « Quand on a interpellé l’entrepreneur à ce sujet, il a assuré que le CTC lui avait exigé des modifications. C’est la principale raison de ce ralentissement. Cependant, tout est en train de rentrer dans l’ordre », a assuré l’édile communal.  Enfin, et à propos d’une éventuelle rallonge budgétaire de prés de dix milliards de centimes, qui devait être accordée par le ministère du Commerce, notre interlocuteur s’est exclamé ainsi : « On l’attend toujours ! ».  Quoi qu’il en soit, et en attendant les conclusions de l’enquête ordonnée par le wali de Bouira, les commerçants, comme les consommateurs, ne désespèrent pas de voir un jour un marché de gros, de portée régionale, et même nationale, implanté à Bouira

   

Ramdane. B.

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