Que s’est-il passé à Ihardiwen ?

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Des dizaines de jeunes de la ville de Draa-El Mizan ont assiégé sans la soirée de jeudi dernier, le tribunal de la localité et procédé à la fermeture des RN25 et 30, en y étalant des pierres, des barres d’acier et des pneus en feu, créant ainsi un climat de psychose. « Notre voisin vient d’être injustement placé sous mandat de dépôt », nous déclaraient plusieurs protestataires qui exigeaient la libération de leur concitoyen. Selon plusieurs déclarations recueillies sur place, il semblerait que ce quinquagénaire, père de deux enfants et exerçant comme maçon, avait, dans l’après-midi de lundi dernier, invité une fillette de huit ans, à s’abriter de la pluie torrentielle dans le garage où il travaillait, sis à Ihardiwen. Un geste que ses voisins ont assimilé à « une action née de son instinct paternel ». Cependant, à son retour chez elle, la fille a dû s’expliquer auprès de ses parents, inquiets du retard qu’elle avait mis pour rentrer. Les parents ont, alors, déposé plainte au niveau du commissariat de la ville et c’est ainsi que le mis en cause fut convoqué par la police puis placé en liberté provisoire en attendant la suite de l’enquête. Jeudi, il a été dit-on, convoqué par le parquet près le tribunal de la localité pour audition, et à la fin de la séance, il fut placé sous mandat de dépôt jusqu’à sa comparution devant cette juridiction, lundi prochain. C’est ce qui a vraisemblablement amené les jeunes de son quartier à venir clamer l’innocence de leur voisin dans la soirée même de cette audition. A signaler, toutefois, que quelques heures après le déclenchement de l’action de protestation, quelques policiers de la sûreté de daïra, accompagnés d’un officier, s’étaient déplacés au niveau du tribunal pour assurer la sécurité des lieux et aussi pour approcher les jeunes révoltés et leur faire entendre raison. Vers 21h, les jeunes ont libéré les lieux et la circulation fut rétablie. Affaire est à suivre.                                

Essaid Mouas

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