Le film « Krim Belkacem » du réalisateur Ahmed Rachedi, dont le tournage vient de s’achever, sera projeté dans les salles algériennes « en mai ou en juin prochain au plus tard », a déclaré jeudi le réalisateur. Invité de la chaîne I de la radio nationale, M. Ahmed Rachedi a indiqué qu’après avoir achevé le tournage du film « Krim Belkacem », dont la réalisation a duré 4 ans, il envisage dans deux mois d’entamer le tournage d’un autre film sur le colonel Lotfi, d’autant que le scénario écrit par Sadek Bakhouche « est fin prêt ». Le film de Krim Belkacem, cette oeuvre historique produite par le ministère des Moudjahidine, dans le cadre des projets cinématographiques programmés à l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance nationale, retrace le parcours militant de cette figure de proue de la révolution algérienne. Le tournage du film, dont le rôle principal a été interprété par le comédien Sami Allem du théâtre régional de Béjaïa, avait débuté le 16 septembre 2012 à Alger. Certaines séquences ont été filmées en Kabylie, en Tunisie, au Caire et en Suisse.
À cet égard, le réalisateur Ahmed Rachedi a affirmé que le cinéma révolutionnaire algérien « a, depuis l’Indépendance, mis l’accent sur le peuple algérien, le considérant comme seul héros de la révolution », mais ce peuple avait « de grands dirigeants qui l’ont orienté et joué un rôle important dans le recouvrement de l’Indépendance » et qui méritent qu’on leur dédie des oeuvres cinématographiques. Il a dit qu’il envisageait de réaliser un film sur Djamila Bouhired, qui figure parmi « les femmes révolutionnaires qui ont joué un rôle important durant la guerre de libération nationale ». Le cinéaste a salué le film réalisé par Youssef Chahine, en 1958, sur la moudjahida Djamila Bouhired, condamnée à mort par l’armée d’occupation française, avant qu’une campagne de soutien internationale ne soit lancée pour son salut.
« L’écriture de l’histoire n’est pas du ressort du réalisateur. Il peut cependant présenter sa propre vision », a-t-il conclu.