Livrée il y a près d’une semaine, la nouvelle station de taxis qui occupe une superficie de près de 20000m2 a été sciemment aménagée à proximité de la nouvelle gare routière. Ceci est dans le but de désengorger les artères du centre-ville, et faciliter ainsi la tâche aux usagers, vu les diverses destinations que desservent la gare routière et la nouvelle station de taxis. Cette dernière, qui a consommé près de 90 millions de Dinars, est dotée de commodités dont le voyageur peut en profiter sans qu’il ne se déplace. Seulement, cette espace en apparence pratique semble poser de problèmes. Déjà l’accès aux taxieurs à la nouvelle station s’avère un véritable embarras. Les chauffeurs de taxis, en provenance de l’Est, y ont un accès pratique. Les autres, ceux assurant la desserte Alger – Bouira, sont, par contre, contraints de longer l’autoroute jusqu’à Oued Dhous. Ensuite, reprendre la même autoroute (en sens inverse) jusqu’à la sortie Ouest. Ces va-et-vient ne sont pas sans décourager les taxieurs. « Avec le nouveau tronçon d’autoroute, nous assurons la desserte Alger – Bouira en moins d’une heure. Et c’est le même temps, des fois plus, qu’il nous faut pour franchir le tronçon Oud Dhous – sortie Ouest », relève un taxieur. À côté de cela, se pose le problème du flux de voyageurs, notamment aux heures de pointe sur le bitume. Surplombant la gare routière et jouxtant le barrage fixe de la police, au niveau du rond-point de la sortie Sud de la ville, l’accès à la nouvelle station ne peut se faire sans engendrer une véritable anarchie au niveau du rond-point. Ce qui complique davantage la circulation aussi bien aux automobilistes qu’aux piétonniers. Pour y remédier, et enjamber la RN18, une passerelle, reliant la gare routière à la station de taxis, est indispensable, voire urgente. Chose retenue par la direction des transports. L’autre problème soulevé par les usagers est, en effet, l’éloignement de la station du centre-ville. Habitué à être déposé quasiment au centre de Bouira, d’où il rejoindra son poste de travail ou vaquer à ses occupations, le voyageur doit désormais s’acquitter du coût du trajet initial jusqu’à la station, et ensuite du celui d’un bus ou d’un taxi pour rejoindre le centre-ville. Cette contrariété est quasiment soulevée par l’ensemble des usagers venant essentiellement des communes du sud de la wilaya. Par contre, ce problème ne semble pas se poser aux voyageurs en provenance de la région Est. Ces derniers ne prennent pas de taxis, puisque la desserte région Est – Bouira est assurée par les bus. Ces derniers, du moins pour la plupart d’entre eux, cèdent aux doléances de leurs clients refusant d’aller jusqu’à la gare routière. Pour Mme Terki, la directrice des transports, qui trouve que les préoccupations des voyageurs sont légitimes, le fait d’assurer de meilleures prestations de services, dans un cadre agréable (nouvelle gare et nouvelle station), a nécessairement un coût impliquant le budget du citoyen.
S.O.A.