La commune de Boudjelil, comptant 18 villages, située à plus de 90 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ne dispose que de trois cybercafés.
En effet, le chef-lieu communal abrite un seul espace appartenant à l’association culturelle Assirem et le village de Béni Mansour, quant à lui, en contient deux appartenant à des privés. C’est ce qui explique, sans doute, la forte affluence des jeunes cybernautes sur ces lieux de communication et d’ouverture sur le monde. Par ailleurs, il est important de signaler que les habitants des villages Tala Lbir et Iaârqab avaient rédigé par le passé plusieurs pétitions dans ce sens. Ils demandent des lignes de téléphonie fixe, afin de pouvoir bénéficier des services Internet. « On a adressé des pétitions à l’Actel d’Akbou et même à celle de Béjaïa, mais elles demeurent sans réponse ! », s’insurge un jeune du village Tala Lbir, membre d’une association socioculturelle, avant d’ajouter : « Ce projet nous parait pourtant simple. Il s’agirait d’une extension à partir du chef-lieu ou de Béni Mansour dont les lignes téléphoniques, déjà existantes, nous sont proches de pas plus de deux kilomètres ». Par rapport à cela, l’Actel d’Akbou se montre toujours débordée par le nombre de bourgades affiliées à sa charge. Elle n’arrive même pas à satisfaire les demandeurs en matière de modems « sans fil ». D’ailleurs, la plupart des habitants de la commune de Boudjelil font recours à la commune de Taourirt et à l’Actel de Mayo sises à la wilaya limitrophe, Bouira, pour bénéficier de tels services en manque dans leur région. Enfin, il est malheureux de dire que ce besoin de la population de la commune de Boudjelil tant important et surtout indispensable à l’ère de la vitesse et de la haute technologie, met sur le même piédestal seize villages d’une même localité.
M. S.

