De nombreux citoyens d’Allaouch, une importante agglomération dépendant du village Ath Ivrahim, interpellent les autorités locales sur la situation qui prévaut au lieu dit Thifrathine. En effet, un effroyable mouvement de terrain est apparu cette fois à l’ouest du village Ath Ivrahim à proximité du ravin qui sépare les deux agglomérations. Un mouvement assez important provoqué après le glissement du terrain a déraciné plusieurs oliviers et accentué par une importante fuite d’eau sur la conduite qui alimente Allaouch à partir du château d’eau d’Ath Ivrahim. De l’eau gicle sous forme de jet à partir de l’avarie sur la conduite de diamètre 80 dont le tracé suit une pente presque à pic. Ce qui en rajoute à la pression du flot qui jailli après que le morceau de la chambre à air avec lequel a été une première fois rafistolée l’avarie qui est en fait un écartement de la tuyauterie en fonte à cause de la situation gravitaire des lieux. Le fait aggravant qui a précipité cet impressionnant mouvement de terrain est la présence d’un cours d’eau à sa base alimenté par les averses de pluies en série de ce mois de février. Ajouté à cela le rejet principal des eaux usées de la commune de Saharidj qui ne cesse de creuser dans la terre meuble d’autant plus que la qualité du sol en ces lieux est argileuse d’où l’inévitable déduction que ce glissement de terrain ne s’arrêterait pas de si tôt et risque de s’aggraver au fil du temps. Même si à l’heure actuelle le quartier Vou Dahdah qui surplombe cet endroit est encore loin et ne court aucun danger dans l’immédiat, mais à long terme il risque de finir comme le quartier Aârkouv, dont le cauchemardesque glissement de terrain de mars 2011 n’est plus qu’a quelques dizaines de mètres à l’heure actuelle du premier pâté de maisons. Les citoyens d’Allaouch affirment que ce nouveau affaissement de terrain peut cependant être maîtrisé à condition qu’il soit d’abord mis fin rapidement à la fuite d’eau ensuite consolider sa base par un ouvrage du genre correction torrentielle (gabionnage). Une technique que maîtrisent parfaitement les services des forêts qui viennent justement de lancer plusieurs opérations de ce genre à travers la circonscription des forêts de M’Chedallah qui regroupe deux daïras M’Chedallah et Bechloul. Ces services ont ciblé les points noirs qui sont les berges des ravins qui sont alimentés par des cours d’eau comme c’est le cas de ce ruisseau d’Allaouch dénommé Ighzer Aâbou qui offre l’avantage d’être accessible jusqu’à l’endroit où s’est produit le glissement du terrain, grâce à la présence d’une piste agricole en bon état et praticable. Reste à espérer que les organismes concernés réagiront rapidement pour limiter les dégâts avant que ce mouvement du terrain ne prenne de l’ampleur et, enfin, sauver ce qui pourrait l’être des dizaines d’oliviers centenaires pour la plupart directement menacés par ce mouvement géologique.
Oulaid Soualah