Le secteur de l’Education nationale est en pleine ébullition. En effet, les mouvements de protestation gagnent de plus en plus de terrain. La coordination nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et agents de prévention et de sécurité affiliée au syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE), a décidé d’emboîter le pas aux adjoints de l’éducation, en observant, demain, une grève nationale d’une journée. Ce mouvement de grève sera appuyé par un rassemblement national, à 11h, devant le ministère de l’Education nationale (annexe Ruisseau). « Administration, laboratoires, cantines, bureaux de réception, … connaîtront une nouvelle paralysie », selon le coordinateur de ce personnel. Les corps communs, les OP et les agents de prévention et de sécurité dénoncent vigoureusement « l’attitude de la tutelle qui, au lieu de trouver des solutions à leurs préoccupations, se contente de leur signifier que leur problème ne dépend pas de son département, mais du Premier ministre ». Ce syndicaliste déplore avec force le fait que « ce personnels n’a eu droit qu’à 10% du taux global des régimes indemnitaires des institutions et administrations publiques comme le stipule l’instruction du Premier ministre n°535 du 25 février 2013 ». Selon lui, « ce taux est loin de pallier aux carences du pouvoir d’achat ». Aussi, le coordinateur justifie le recours des corps communs, des OP, et des agents de prévention et de sécurité à cet énième mouvement de grève, par « l’indifférence affichée par le ministère de tutelle vis-à-vis de leur plate-forme de revendications ». Ces protestataires luttent depuis plusieurs années, réclamant « la révision de leur classification et leur intégration dans le corps pédagogique du secteur de l’Education, vu leur relation de travail très étroite avec les élèves et les équipes pédagogiques ». Ce personnel demande aussi « l’amendement du statut particulier des corps communs, et des ouvriers professionnels et des chauffeurs, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des agents de prévention et de sécurité ainsi que l’intégration des contractuels dans des postes permanents ». Ces contestataires réclament « l’augmentation de la prime de rendement (40% au lieu de 20% actuellement), la création d’une prime de risque, le droit à une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels, le relèvement du point indiciaire à 100 DA, l’abrogation de l’article 87-bis de la loi 90-11, ainsi que la réinstauration des primes de permanence et de bonification ».
L.O.Challal