Pendant que la campagne électorale pour les partielles du 24 novembre continue son bonhomme de chemin dans les villages, la ville étant un peu épargnée jusque-là, cette semaine serait déterminante pour les quatre partis politiques en lice dans la commune de Seddouk. Chacun de son côté se prépare activement à séduire l’électorat citadin du chef-lieu communal qui avoisine les 5 000 électeurs en prévoyant des meetings d’envergure qu’animeront les chefs de parti. Du côté des citoyens, l’on s’attend déjà à des effervescences politiques fébriles, quant aux acteurs politiques ils se sont d’ores et déjà versés dans la propagande afin d ‘essayer de ratisser large parmi la population qui jusque-là semble être allergique au discours stérile et enchanteur. Le RCD qui a déjà tenu plusieurs meetings dans les villages et un seule en ville, animés par les candidats, ne semble pas satisfait de certaines audiences qu’il juge en deçà de ses espérances comme d’ailleurs pour les autres formations partisanes ou indépendantes qui n’arrivent toujours pas à drainer grand monde. Pour parfaire cette démobilisation des électeurs, les RCDistes de Seddouk comptent beaucoup sur le passage, ce mardi, de Saïd Sadi qui va tenter sûrement de colmater les brèches.Le FFS s’est déployé pour le moment par l’exhibitionnisme alléchant du grand public par les affiches des candidats et du zaim Aït Ahmed, ainsi que des placards hostiles au pouvoir, dans son siège qui ne désemplit point, siège ouvert à la rue Oualem Seddik, une rue très commerçante et très fréquentée. Jusque-là, il a tenu un seul meeting dans son fief au village Akhnak. Des citoyens présents ont laissé entendre qu’il avait une audience conséquente. Les FFSistes de Seddouk, préparent eux aussi la venue de Ali Laskri prévue pour ce jeudi. Par cette visite du chef qui sera sûrement accompagnée d’autres figures de proue du parti, ils démontrent qu’ils veulent vaille que vaille mobiliser un grand nombre d’électeurs en leur faveur pour s’assurer un retour aux commandes de la municipalité pour la continuité d’un mandat qu’ils considèrent usurpé par le pouvoir. Le RND, absent sur tous les plans, ne s’est pas manifesté jusque-là, ni ouverture d’un siège, ni affichage des profils des candidats, du programme et des logos inconnus à ce jour de la population, et de surcroît, il n’a animé aucun meeting. Mais d’après Yahia Smaïl, tête de liste dans cette commune, cette temporisation relève d’une stratégie du parti qui veut concentrer toutes ses forces dans une manifestation de grande envergure qui aura lieu le vendredi 18 novembre et qui se sera matérialisée par un meeting qu’auront à organiser les candidats, en présence de grandes personnalités politiques de ce parti au niveau de la wilaya et probablement appuyée par un ministre. Le dernier du peloton n’est sans aucun doute le FLN, comme son frère le RND dans la coalition gouvernementale, à présent il n’est pas sorti de sa coquille, ni affichage des profils des candidats, des programmes et des logos, et tous les meetings programmés ont été annulés. Son responsable local impute cette carence à l’absence d’affiches publicitaires non encore prêtes, néanmoins, les FLNénistes misent sur un seul meeting qui aura lieu au chef-lieu communal le lundi 21 novembre qui constituera l’ouverture et la fermeture en même temps de la campagne, une campagne qui n’aura à durer finalement pour ce parti qu’une journée au lieu de 18 jours.De tout ce qui précède, Seddouk, une commune aux enjeux politiques importants, s’apprête à vivre, le temps d’une semaine, au rythme des ambiances fébriles qu’agrémenteront les chefs de parti de grosse cylindrée qui auront à marquer leur passage pour tenter de remettre sur selle un électorat désabusé mais prêt à reprendre du service pour peu que les politiques s’engagent à être à leur écoute après le 24 novembre.
L. Beddar