Tala Khelil se mobilise pour Ali

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Les représentants des villages de la commune de Béni-Douala, ainsi que les membres de la famille d’Ali Laceuk ont été reçus, hier matin, par un représentant du wali, au niveau du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. 

Ils se sont ensuite entretenus, en fin de matinée, avec le procureur près le tribunal de Tizi-Ouzou. En effet, ils étaient près d’une cinquantaine, notamment des chefs de comités des différents villages de Béni-Douala à avoir fait le déplacement, hier, pour manifester leur soutien à la famille du disparu qui, rappelons-le, n’a plus donné signe de vie depuis le 22 février dernier. « Nous avons été reçu par un représentant du wali. On nous a précisé que c’était le chargé de la sécurité de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il nous a fait des promesses et s’est engagé à prendre en charge le dossier. Mais nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement », dira un membre de la famille du jeune disparu, en expliquant que la décision de libérer le suspect était prématurée. Selon lui, les autorités auraient dû prolonger la garde à vue de l’individu pour le forcer à parler et dire ce qu’il sait. «  Il est impliqué dans l’affaire, j’en mettrai ma main au feu. De plus, il sait pas mal de choses et il ne veut rien révéler », a affirmé notre interlocuteur. « Après nous avoir rassurés, le représentant du wali nous a assuré qu’il se chargera du dossier et qu’il prendra les mesures nécessaires pour découvrir les vraies circonstances de cette disparition», dira Farid, frère du disparu. Il ajoutera : « deux jours après l’enlèvement de mon frère, j’ai reçu un appel bizarre de son téléphone personnel. C’étaient des gens qui se faisaient passer pour des agents de la sûreté de Tizi-Ouzou. Ils m’ont dit qu’ils gardaient Ali au niveau de leur brigade dans le cadre d’une enquête et qu’ils allaient le relâcher dès la fin du débriefing. Je suis immédiatement après le coup de fil allé voir la police. Là-bas on m’assura qu’il n’y avait rien de vrai dans cette histoire ».      Les représentants du village de Tala Khelil se sont ensuite rendus au tribunal de Tizi-Ouzou pour s’entretenir avec le procureur qui avait relâché le suspect, avant-hier, faute de preuves qui auraient pu l’inculper. « Le procureur nous a sorti pas mal de lois pour expliquer sa décision. Nous avons l’impression que la justice ne fait rien contre les dealers. Le procureur n’a pas cessé de défendre l’individu appréhendé suite à l’enlèvement d’Ali alors que ce dernier est peut-être en train de mourir quelque part », nous lance un autre membre de la famille. « Nous organiserons un sit-in pacifique dans la ville de Tizi-Ouzou. Toute personne se sentant concernée par ce drame est invitée à nous rejoindre », ont-ils ajouté.

« Maintenant nous allons préparer des actions d’envergure pour demain (aujourd’hui ndlr.) et jeudi. Nous allons commencer par une grève générale à Béni-Douala. Ensuite pour la journée de jeudi, nous allons nous réunir pour voir quoi faire à Tizi-Ouzou », nous dira un membre de la famille joint par téléphone hier.

       

 Samira Bouabdellah

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