Bouteflika insiste sur les ressources humaines

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“Compte tenu de la structure actuelle de notre système de production, la promotion des exportations hors hydrocarbures et le relèvement du poids de l’industrie dans la production nationale doivent être des objectifs essentiels en vue de diminuer la vulnérabilité de notre économie et réduire sa dépendance des hydrocarbures ». C’est là une des orientations données, hier, par le président de la République aux participants aux assises nationales de l’industrie, qui se tiennent à Alger.

Dans un long discours lu à cette occasion, Abdelaziz Bouteflika a insisté notamment sur le facteur humain et la formation comme conditions de la réussite d’une stratégie industrielle. « Si l’Etat a un rôle essentiel dans l’éducation et la formation, les grandes entreprises, nationales et étrangères, doivent également s’impliquer directement dans la formation technique des travailleurs et contribuer ainsi à cette adéquation entre la formation et l’économie », a-t-il notamment déclaré, non sans rappeler les efforts consentis par l’Etat pour la formation de cadres dans différents domaines.

Le chef de l’Etat a cité, dans le même ordre d’idée, le cas de la ville de Boumerdès qui était entièrement consacrée à la formation des ingénieurs dans les filières technologiques, un potentiel mal exploité, d’après lui.

Sur un autre chapitre, le Président Bouteflika a répondu, en des termes à peine voilés, aux attentes des industriels nationaux qui accusent le gouvernement de favoriser les investisseurs étrangers au détriment des nationaux. « Il faut (…) être conscient que si l’investissement direct étranger peut être une source importante de compétitivité et de croissance pour les pays en développement, il ne peut être perçu comme une fin en soi. La politique des investissements directs étrangers ne doit pas substituer l’action des acteurs étrangers à celle des acteurs nationaux publics et privés. La politique d’attractivité de l’investissement direct étranger ne doit pas perdre de vue que les acteurs nationaux doivent être fortement impliqués dans la promotion du développement national. », rassure le président de la République, avant d’appeler le secteur privé à “intégrer pleinement la réalisation de la stratégie industrielle qui contribuera à la construction d’une économie forte et compétitive, capable de soutenir le développement du pays au bénéfice des générations actuelles et futures. »

Sur un autre chapitre, Abdelaziz Bouteflika appelle les responsables du secteur, notamment les grandes entreprises publiques, à consentir de gros investissements de sorte à permettre à notre industrie de « retrouver sa place de leader régional dans la pétrochimie, dans la production d’engrais et faire revivre ses industries sidérurgiques et métallurgiques puisqu’il dispose des ressources naturelles nécessaires pour cela. De plus, le développement de ces filières permettra de développer en aval les industries dérivées qui irrigueront le tissu économique. »

Ali B.

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