La commune de Boghni enregistre un retard dans le développement des zones rurales qui lui sont rattachées administrativement. En effet, durant des années, tout le monde avait tendance à lier le développement de la municipalité à celui du chef-lieu. Certes, c’est l’un des plus grands centres urbains de la wilaya, mais il est rattrapé par des problèmes d’organisation et de structuration des cités et des zones d’extension urbaine. Si l’on ajoute l’exode vers la ville qui ne cesse de s’accroitre, la commune n’aura d’autres choix que de développer les villages relevant des deux localités les plus importantes de la daïra, à savoir Aït Kouffi et Ait Mendes. Les politiques menées jusque-là par la collectivité restent au deçà des espérances des villageois, même si des améliorations ont été apportées, notamment à travers les efforts de désenclavement de certains villages tels que Aït Ali, Mehvane et Ighzer Nechvel, où l’on peut constater une nette amélioration des routes les desservant, en plus des progrès enregistrés pour alimenter les villageois en eau. Toutefois, des déficits existent, notamment en matière d’alimentation en gaz naturel dont l’extension du réseau communal est toujours en souffrance dans les villages, en dépit des annonces faites concernant la mise en service dans des délais raisonnables. Heureusement que dans l’autre versant de la commune, les habitants de Ait Mendes, bénéficient des avantages que procurent cette commodités après sa mise en service après, faut t-il le rappeler, une très longue attente. Sur un autre registre, les villages perchés sur les hauteurs de la vallée de Boghni font face à des retards dans l’électrification des demeures situées dans les zones de moindre densité en habitations, d’autant plus que les nouvelles constructions dans le cadre de l’habitat rural n’ont, en majorité pas été prises en charge dans le cadre des extensions du réseau éclectique accordé par la DMI. D’autres défis attendent aussi les responsables locaux pour l’amélioration du cadre de vie des villageois, comme les réseaux d’assainissement, le revêtement des routes et l’alimentation en eau potable, sans évoquer les infrastructures publiques. Enfin, il faut savoir que les PCD 2013 de la commune ont été axés vers les urgences, en attendant d’autre programmes à même de répondre aux besoins exprimées par les villageois. Ces dires qu’au vu des manques, la population mise grands sur les assemblées nouvellement élues.
B. S.
