Plusieurs quartiers du chef-lieu de la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, ont connu durant ces deux dernières semaines, des perturbations dans l’alimentation en eau potable. Ces perturbations, qui ont duré longtemps, ont suscité le désagrément et le mécontentement des citoyens. Les citoyens de cette localité dénoncent cette situation qui dure depuis une quinzaine de jours. Ces derniers sont contraints d’aller régulièrement chercher de l’eau en différents points d’alimentation en eau. En dépit des réserves largement suffisantes, qui sont dues à une bonne année pluviométrique, l’alimentation en eau potable dans cette localité demeure rationnée. « L’eau ne coule dans nos robinets que quelques heures par jour et avec une pression diminuée. On est obligés donc de faire nos provisions à l’avance, sinon, on doit se déplacer pour chercher de l’eau des fontaines ou des mosquées. D’ailleurs ces points d’alimentation ne désemplissent pas ces derniers jours. D’interminables files d’attente se forment quotidiennement sur place, ce qui rend la mission encore plus difficile, notamment avec les bousculades et les échanges violents entre les citoyens! », lâche un père de famille. Selon les informations obtenues auprès de l’unité locale de l’Algérienne des eaux (ADE), ces perturbations ont été générées par les dommages causés à des transformateurs électriques à Oued Lek’hal, lors des travaux exécutés par une entreprise privée, entraînant l’arrêt de deux forages qui alimentent d’ordinaire la ville d’Aïn Bessam. L’unité d’Aïn Bessam de l’Algérienne des eaux (ADE) a procédé depuis lundi dernier à l’alimentation de cette ville en eau potable depuis la nappe d’El-Khabouzia, via le deuxième forage, ajoutant que cette mesure est renforcée par l’alimentation des établissements publics, au moyen de citernes. Les services techniques de l’ADE ont fait part de leur mobilisation pour finaliser les réparations et rétablir la situation dans les plus brefs délais, a-t-on appris au niveau du même établissement. Par ailleurs et suite aux dernières pluies qui se sont abattues sur la région, une réserve accumulée en eau estimée à 110 millions de mètres cubes (65%) vient d’être enregistrée au niveau du barrage Oued Lek’hal, dans la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, a-t-on appris jeudi dernier, auprès de l’office locale des ressources hydriques. En effet, les importantes pluies ont permis de porter la réserve en eau à son maximum dans ledit barrage, soit un nouveau taux record, même si moins important de celui de l’année dernière qui a atteint les 80% de sa capacité de stockage, indique la même source. Cette dernière affirme que ces pluies ont été des plus salvatrices pour l’ouvrage en question, qui était presque à sec, notamment après une longue période sans précipitations ainsi qu’une consommation sans cesse grandissante, notamment en milieu urbain. Situé à proximité des plateaux d’Aârib et couvrant près de 1500 hectares, cet ouvrage hydraulique constitue une grande importance au regard de sa contribution au développement de l’investissement agricole au niveau de la région au même titre que l’irrigation de plusieurs périmètres agricoles voisins. Cet apport exceptionnel assurera également une alimentation permanente en eau potable pour les daïras du Sud et de l’Ouest de la wilaya de Bouira.
O. K.