Les promesses du DSP

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Les résidents de l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) de psychiatrie, Fernane Hanafi, d’Oued Aïssi, sis à une dizaine de kilomètres de la ville de Tizi-Ouzou, ont été reçus, hier matin, par le directeur de la santé et de la population de Tizi-Ouzou.

Les résidents de l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) en psychiatrie, Fernane Hanafi, d’Oued Aissi, sis à une dizaine de kilomètres de la ville de Tizi-Ouzou, ont été reçus, hier matin, par le directeur de la santé et de la population de Tizi-Ouzou. Les 22 résidents dudit établissement se sont entretenus, une fois de plus, avec M. Chaguetmi, pour dénoncer la situation qui prévaut au sein de cet établissement psychiatrique, mais aussi pour réclamer la résolution de leur problème en raison de l’approche d’un examen programmé dans deux mois, a-t-on appris. Une psychiatre parmi la trentaine des diplômées de l’EHS Oued expliquera que « ce problème est survenu suite à un conflit né entre le responsable de l’EHS et le professeur Ziri, directeur du CHU. Il semble que le responsable de l’EHS lui en veut et on ne sait pourquoi. Ce dernier lui avait déjà interdit il y’a de cela plusieurs jours d’accéder à la salle de travaux dirigés. Et il continue à tout faire pour l’atteindre, comme en s’attaquant à ses résidents. Quand au DSP, il n’arrête pas de faire des promesses et j’espère qu’il les tiendra cette fois. Pour tout vous dire, je crois qu’ils n’ont pas compris le problème dans son fond. La convention exigée pour ces résidents n’est qu’un subterfuge », précisera-t-elle. Notre interlocutrice ajoutera : « Pourtant, à Sbihi, malgré les problèmes dont souffre cet établissement, qui rappelons-le, a aussi des résidents chapeautés par le Dr Abrous du CHU, aucune convention ne leur a été exigée alors que dans notre établissement toutes les activités ont été gelées ! Ça fait mal au cœur quand on les voit s’attaquer à des personnes qui ne peuvent pas se défendre. A Sbihi, les patientes peuvent déposer plainte à la moindre erreur, alors qu’à Oued Aissi, si on ne s’occupe pas de ces malades mentaux, personne ne pourra le faire! Mais apparemment, ce n’est pas le souci des responsables ». Cette psychiatre de l’EHS Fernane Hanafi conclura en affirmant qu’ils ne laisseront pas la psychiatrie de Tizi-Ouzou « mourir ». « Nous lutterons pour cet établissement jusqu’à ce qu’il obtienne un statut universitaire. C’est malheureux que dans notre wilaya, au lieu d’améliorer et de promouvoir ce qu’il y a déjà ils font le contraire », a-t-elle dit. Après le tête-à-tête avec M. Chaguetmi, Dr Nedri, représentant des résidents, dira que le DSP leur avait dit de reprendre les activités en attendant la signature d’une convention entre la faculté de médecine, le CHU de Tizi-Ouzou et l’EHS de Oued Aissi. « Le DSP nous a demandé de reprendre les activités dés aujourd’hui. Maintenant, nous allons partir à Oued Aissi et nous verrons. Si nous ne rencontrons pas de contraintes, nous reprendrons nos activités en attendant que cette convention soit signée », a-t-il indiqué. Il est à signaler que ces problèmes ne datent pas d’hier. Les résidents se sont plaints, à maintes fois, de différents problèmes comme le mentionnent des documents que nous avons en notre possession. En 2011, ils avaient déjà interpellé ce même DSP pour dénoncer les agissements de « certains médecins spécialistes de l’établissement qui profitaient, comme ils le précisent dans ledit document, de leur dévouement pour les malades, de leur sagesse et leur volonté de réussir. » Cette même année, les résidents ont, également, signalé au DSP qu’un des médecins les avaient empêchés de travailler à l’intérieur de son bureau, ce qui entravait l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes. Un autre problème a également été soulevé en 2012. Cette fois, les résidents avaient dénoncé le comportement de certains responsables de l’EHS Fernane Hanafi, qui les empêchaient de mener à bien leur mission. « Pour rappel, ces comportements indignes ne sont pas les premiers. En effet, ces derniers ont refusé même de servir le repas aux médecins de garde … après des heures passées aux urgences », mentionnent-ils dans un autre document. Les résidents en question ne manquent pas de souligner que « les problèmes ont commencé pour eux avec l’avènement du nouveau directeur, alors qu’auparavant tout fonctionnait le plus normalement du monde et la formation a été même exemplaire, » témoignent-ils. Et d’insister sur le cas de Sbihi ou aucune convention n’est exiger pour les résidents. « Y’a-t-il deux réglementations ? Y’a-t-il directeurs de santé ? A ce qu’on sache non. Alors pourquoi on nous impose ça rien qu’à nous ? » s’interrogent-ils.            

Samira Bouabdellah

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