Beihdja Rahal et Cheba Sihem font sensation à Bouira

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La maison de la culture Ali Zaamoum de Bouira a vibré samedi dernier, aux rythmes des mélodies des chanteuses Beihdja Rahal et cheba Sihem et d’autres artistes locaux. 

Ainsi, et à l’occasion des festivités de la journée mondiale de la femme, le public féminin était bel et bien au rendez-vous. D’ailleurs, la salle de spectacle de la maison de la culture s’est avérée trop exiguë pour contenir la foule venue en grand nombre admirer leurs artistes fétiches. La première à monter sur scène, accompagnée de son orchestre, était la Diva de la chanson arabo-andalouse, Beihdja Rahal. Cette dernière, vêtue d’une robe tlemcénienne aux perles scintillantes, s’est avancée timidement sur la scène, tout en s’inclinant pour saluer l’assistance. Par la suite, elle a gratifié ses mélomanes d’une prestation mémorable. L’ambiance était à la nostalgie et aux souvenirs. La voix de Beihdja Rahal a transporté son public dans un monde féerique, où la poésie occupera une place de choix. Pour la première partie de son récital, l’artiste a interprété les trois modes, en l’occurrence le « djarka », l’« âraq » et le « moual » avec lesquels on ne peut former de nouba. De sa voix unique, elle interprète un « insiraf djarka » avec « Ya moukadjil oua el hillel », un « insiraf araq » avec « ya kamil el housni y a modellel », et un « insiraf moual » avec « El rabir akbel ». Des refrains musicaux que le public connaissait par cœur, suscitant également des déhanchements réservés. Après un court intermède de quelques minutes, Beihdja Rahal reprend de plus belle son répertoire épuré avec des parties dérivées, où l’on a pu apprécier à sa juste valeur un « âroubi » dans la chanson « bit wa syah dhaâ sabri », rarement interprété par les femmes et un « haouzi », intitulé « Tlemcen ya hmam », pratiquement méconnu dans tout le centre du pays. Mais le « clou » du spectacle, était sans conteste, le nouvel album de la Diva tlemecienne, intitulé « La Nouba Maya ». Parmi les chansons interprétées, on citera : « Yâ nadîm al-laylou walla », « abî man zâranî », ou encore, « Asfât al-bakhanîs ». Avant de quitter la scène, la star de la chanson haouzi avait remercié son public, tout en souhaitant une bonne fête à toutes les femmes algériennes. Ensuite, changement radical de style et de décor, avec la tonitruante, Cheba Sihem, nouvelle égérie de la chanson rai. Visiblement très à l’aise sur scène, elle enchaînera sur un rythme soutenu ses plus célèbres « tubes ». Parmi, ces derniers, on citera « mazal Nebghih », « Sakssi ». Le public a répondu par des youyous et autres cris de joie. Il est important de signaler que le service d’ordre de la maison de la culture de Bouira était quelque peu dépassé par les évènements. D’ailleurs, faute d’organisation, plusieurs femmes, notamment des dames d’un certain âge, n’ont pas pu accéder à l’intérieur de la salle de spectacle. Certaines que nous avons pu rencontrer, étaient vraiment déçues, d’autant plus qu’elles sont venues des quatre coins de la wilaya, pour se divertir. Par ailleurs, quelques légers incidents ont été constatés aux abords de l’enceinte culturelle, entre jeunes et les services de police.        

 

Ramdane. B.

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