Ayant fait l’objet d’un licenciement, dans le cadre de procédures administratives diverses, un groupe de sept travailleurs de l’établissement public hospitalier (EPH) de la ville d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, s’est rassemblé dans la matinée du dimanche dernier, devant le siège administratif de l’établissement, et ce, pour exiger énergiquement leur réintégration. Selon les travailleurs licenciés, que nous avons rencontré sur les lieux, dans la matinée d’hier, l’objet de leur protestation est lié à « des licenciements abusifs et sans prise en considération de la loi du travail et du règlement intérieur de l’établissement ». Les contestataires affirment qu’ils ont, d’ores et déjà engagé des poursuites judiciaires à l’encontre du directeur de l’établissement, pour « licenciement abusif ». Ils ajoutent que ces procédures sont liées aux activités syndicales de ce même groupe de travailleurs qui voulaient installer un bureau du SNAPAP, au niveau de l’EPH, pour lequel le chef de l’établissement avait refusé de délivrer une autorisation pour la tenue de l’assemblée générale élective du syndicat au sein de l’hôpital. « L’établissement souffre d’un manque flagrant des effectifs notamment en agent de sécurité mais voilà que le directeur vient de licencier deux agents de sécurité sans aucune raison valable. Cette procédure répressive est liée à notre engagement syndical à l’intérieur de l’établissement, car on était les seuls qu’il n’a pas réussit à faire taire. Il nous a tous mis à la porte et les autres sont restés indifférents vis-à-vis de notre cas », nous dira Mezrague Noureddine, un agent de sécurité licencié. Toujours selon les déclarations des contestataires, d’autres cas de licenciement sont à signaler. « Le pire des cas c’est celui de Bakir Madjid, présent ici parmi nous, un ambulancier qui avait été démis de ses fonctions à cause d’une plainte pour harcèlement. Suite à ça, ce dernier avait reçu un non-lieu en deux reprises de la justice d’Aïn Bessam et de la cour de Bouira ainsi qu’une décision de réintégration en poste délivrée de la part d’une commission de wilaya. Mais malheureusement, ce directeur n’a pas accepté de le réintégrer en son poste, quoiqu’il ait effectivement reçu les décisions de la justice et de la commission », nous dira l’un des contestataires sur place. Et d’enchaîner : « C’est un père de famille et il n’a pas d’autres revenus pour nourrir ses enfants. Actuellement il est manœuvre dans un chantier». Ce qui fait perdurer encore cette situation difficile est, selon les contestataires « le silence des responsables de la DSP et du ministère de la tutelle et des autorités de la wilaya de Bouira qui tardent toujours à agir quant aux nombreuses requêtes et doléances qu’ils ont adressées à ces derniers ». Ces travailleurs réclament ainsi, l’intervention urgente des responsables concernés pour régler ce problème.
O. K.